La Métro Positive
Gestion de l’eau en régie : un mauvais choix pour les Grands Lyonnais
Tout le monde s’accorde à dire que nos ressources planétaires ne sont pas inépuisables : ainsi en est-il de l’eau à laquelle nous devons et nous pouvons faire attention dans notre vie quotidienne.
C’est la raison pour laquelle la loi a donné aux collectivités des compétences particulières dans ce domaine. Ainsi, la Métropole de Lyon est l’autorité organisatrice du service public de l’eau sur notre territoire.
Comme ce n’est pas son métier, jusqu’à récemment la gestion de l’eau était confiée à une société privée par le biais d’une délégation de service public. Bien qu’elle donnât pleinement satisfaction – un des tarifs les moins chers de France, une meilleure détection des fuites, un renouvellement accru des installations, des objectifs atteints au bénéfice des usagers –, la majorité de gauche radicale qui avait inscrit le passage en régie publique de la gestion de l’eau a donc dès le début du mandat remis en cause ce mode de gestion sans même réaliser une étude comparative des différentes possibilités de gestion, mue en cela par une vision très idéologique où seule une gestion 100 % publique serait capable d’assurer l’intérêt général.
C’est oublier qu’une délégation de service public implique la fixation d’obligations pour le délégataire et un contrôle de la part de la collectivité avec des possibilités de sanctions en cas de manquements. Dans un système de régie, excroissance de la collectivité, la sanction n’existe plus !
Cette mise en régie s’accompagne d’un nouveau mode de tarification par tranches de consommation, différenciant les particuliers des professionnels avec pour chaque abonné particulier un forfait de 12 m3 « gratuits », soit 14-15 €/an. En fait rien n’est gratuit, car comme c’est aux usagers de payer le service de l’eau, ce sont donc ceux qui consomment plus – familles nombreuses et professionnels (commerçants, artisans, notamment) – qui vont payer cette pseudo-gratuité. Si ce forfait peut s’entendre pour les abonnés qui ont de faibles ressources, là il est appliqué sans distinction de ressources. Face à cet universalisme dogmatique béat, nous avons défendu une proposition alternative d’une aide directe et ciblée aux quelque 120 000 foyers pour qui l’eau représente plus de 3 % de leurs ressources. Ce principe solidaire a été refusé par la majorité.
Parallèlement, la majorité Nouveau Front Populaire de la Métropole vient de relever au 1er juillet de 15 % la redevance d’assainissement après l’avoir déjà relevée de 5 % au 1er janvier 2024. Ainsi, pour une consommation domestique annuelle de 120 m3, c’est une augmentation uniquement sur la part eau/assainissement de près de 25 €. Pour une consommation de 150 m3, quelque 35 €. Et pour 180 m3, plus de 45 €. Nous nous sommes opposés à ces augmentations.
Certes, il y a des investissements importants à réaliser qui nécessitent des moyens financiers, mais quand nous regardons leur taux de réalisation, il n’est que de l’ordre de 54,3 % pour l’assainissement sur les 3 dernières années et de moins de 63 % pour l’eau en 2023.
Nous le constatons, beaucoup d’énergie a été passée à créer cette régie publique de l’eau, fruit d’un choix doctrinaire, au détriment d’autres actions importantes comme la nécessaire diversification et sécurisation de notre ressource puisqu’aujourd’hui nous dépendons à 95 % de la nappe alluviale du Rhône avec plus de 90 % produits par le seul champ captant de Crépieux-Charmy.
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