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À Bron, on fertilise la terre pour la réemployer

Ma ville au quotidien, Bron

Publié le 2 août 2024 par Cédric Perrier

Le réemploi de la terre, vous connaissez ? C’est un procédé qui consiste à produire du sol fertile issu des déblais de chantiers urbains. Il est ensuite valorisé pour des espaces paysagers.

Rien ne se perd, tout se transforme. Parce que l’époque est au réemploi, les initiatives se multiplient, même les plus insoupçonnables. Comme l’économie circulaire de la terre, encore méconnue du grand public.

Direction les locaux du bureau d’études Terres fertiles à Bron, où on analyse le sol pour le valoriser. « Notre travail consiste à accompagner l’émergence de cette nouvelle filière, détaille Pierre Georges, le directeur. Aujourd’hui, le modèle est de ramener de la terre agricole en ville pour les chantiers d’espaces verts. Celle issue des chantiers urbains est conduite vers des carrières à l’extérieur de la métropole. Or, une alternative est possible avec le réemploi de la terre issue des chantiers locaux. »

De la terre utilisée pour les chantiers du tramway

Pour développer ce nouveau procédé, des zones de stockage sont indispensables. On parle ici d’espaces capables d’accueillir plusieurs milliers de mètres cubes de terre. C’est le cas à Bron Parilly, sur l’ancien site où trônait la barre d’immeuble UC1, construite en 1959 : près de 230 mètres de long et 14 étages. Après sa démolition en 2022, la Métropole de Lyon a souhaité développer sur ce site un projet de fertilisation des terres. L’occupation temporaire a été confiée au groupement Terres fertiles, jusqu’en 2025, en attendant les travaux d’aménagement des futurs immeubles et espaces publics.

En savoir plus sur le projet urbain Bron Parilly

Huit plateformes de stockage 

La terre est placée en ligne pour la fertiliser.

« Il y a ici 4 700 m3 de terre venue de Vénissieux, Rillieux-la-Pape et Marennes », explique Pierre Georges. Apportée en début d’année, cette terre dite fertile sera disponible en septembre. « Nous l’avons mise en culture fin mars. Autrement dit, nous avons semé du trèfle, de la phacélie et de la vesce, qui sont des plantes qui permettent le développement de la vie du sol », complète le directeur de Terres fertiles, qui ajoute que cette nouvelle méthode permet de « lutter aussi contre l’artificialisation des sols » (NDLR : perte d’espaces naturels, agricoles et forestiers sous la pression des activités humaines).

Sur le territoire de la métropole, il existe huit autres plateformes de stockage, dont la terre est utilisée pour les chantiers du tramway ou encore pour la Zac de La Saulaie à Oullins. Une prochaine plateforme de stockage ouvrira dans la vallée de la chimie l’année prochaine.

Alors oui, la terre végétale n’est pas une ressource infinie. Cette terre de jardin, dont la richesse se trouve sur les vingt à trente premiers centimètres, est à préserver autant qu’elle est nécessaire pour végétaliser la ville.

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