À Vénissieux, lutter contre la fracture numérique et sociale

La Maison de l’emploi à Vénissieux propose deux permanences par semaine pour les personnes qui ne maîtrisent pas l’outil numérique. Aide à la recherche d’emploi, démarches administratives, orientation vers les partenaires sociaux, autant de soutiens indispensables pour ne pas se perdre dans l’univers des démarches en ligne.

Un cadre agréable, lumineux et coloré et un accueil chaleureux : bienvenue à la Maison de l’emploi de Vénissieux. Nous sommes au sein du tiers-lieu Manu Village, créé par l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa).

Ici, Mame-Issa Sissokho, conseillère numérique, reçoit un public, essentiellement des femmes, qui subit la fracture numérique. Les lundis et jeudis, des dizaines de personnes viennent aux permanences pour être soutenues dans leurs démarches dématérialisées.

Créer son réseau LinkedIn

« Les gens que nous recevons sont orientés par les assistantes sociales, les partenaires de l’insertion professionnelle et les stagiaires de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa). Nous les aidons à la rédaction de lettres de motivation, de CV et à postuler à une offre d’emploi », précise Mame-Issa Sissokho, employée à la Maison métropolitaine d’insertion pour l’emploi (MMIE) et détachée à la Maison de l’emploi.

Les animations autour d’ateliers sur le réseau LinkedIn ont également beaucoup de succès. Parmi les offres d’emploi : de la restauration, de l’entretien et aussi des postes dans les écoles.

Bien plus qu’une conseillère numérique

Ce jour-là, les rendez-vous s’enchaînent. Des femmes, ne parlant pas toujours très bien le français.

« Ce matin, j’ai des demandes d’aide au renouvellement du titre de séjour vie privée, vie familiale. Je prends des rendez-vous, je fais le lien avec la préfecture, on regarde les offres d’emplois. J’ai parfois le rôle de l’assistante sociale, de la psy, même si malheureusement je n’ai pas réponse à toutes leurs interrogations. » Mame-Issa affiche toujours un sourire rassurant, elle parle lentement et fait preuve de patience.

À une femme installée récemment à Vénissieux, la conseillère numérique propose un atelier mobilité afin qu’elle apprenne à se déplacer dans la métropole plus facilement. « Merci ma fille, merci ma belle », lui répond-elle.