23 décembre 2024
À Villeurbanne, sur l’ancien site industriel ACI un quartier se dessine
Ma ville au quotidien, Villeurbanne
Publié le 21 mars 2024 par Amandine Le Blanc
Ancien site industriel emblématique de Villeurbanne, la friche ACI va laisser place d’ici quelques années à un projet urbain ambitieux. Présentation du futur quartier.
Situé entre le campus de la Doua et le quartier Gratte-Ciel, le site de l’ancienne usine ACI (Auto Châssis International) est l’un des marqueurs de l’histoire industrielle de Villeurbanne.
Sur 5,4 hectares, le site, acquis par le groupe Renault en 1970, servait pour la fabrication de pièces automobiles.
Devenu friche depuis plusieurs années avec le transfert des activités du constructeur automobile, le site est amené à se transformer pour dessiner un nouveau quartier sur lequel la Métropole de Lyon et la ville de Villeurbanne travaillent depuis juin 2021 avec Renault.
Logement, équipements publics, bureaux, nouvelle station de tramway … c’est un projet d’envergure qui va voir le jour dans les prochaines années.
Les grands chiffres du projet
- 5 hectares
- 3 hectares d’espaces verts et d’espaces publics
- 41 500 m2 de programme immobilier
- 8 000 m2 dédiés aux activités économiques
- 1 station sur la ligne de tramway T6
Une station du T6
Au cœur du projet on retrouve notamment le prolongement la ligne de tramway T6 qui permettra de relier les Hôpitaux-Est à la Doua avec 10 nouvelles stations. L’une d’entre elles s’inscrit donc dans le projet urbain de l’ancien site industriel. Il accueillera la station Salengro.
Implantée au nord-ouest du site, la future station réutilisera des éléments architecturaux identitaires pour rappeler le patrimoine industriel du quartier. Poutres et poteaux métalliques des anciennes usines seront intégrées notamment.
Côté calendrier, les travaux de la sous-station tramway vont démarrer ce printemps et ceux d’infrastructures de transport et d’aménagements urbains à l’été.
La nature de retour
De nombreux espaces et équipements publics vont aussi dessiner ce futur quartier. Un parc de plus de 2 hectares va notamment voir le jour entre le centre-ville de Villeurbanne et la campus de la Doua, entre les rues Perroncel, Vaillant, la rue du Pérou et la future station de tramway.
1 hectare d’espaces publics réaménagés est aussi prévu : la place du tramway, la requalification de la rue du Pérou, des ruelles piétonnes, deux placettes … Les travaux pourraient commencer en 2025 et s’étendre jusqu’en 2028.
Une crèche sera aussi créée et implantée sur le site.
Côté logement une opération d’habitat mixte prévoit la construction de 320 logements familiaux dont 35% de logements sociaux ou à bail réel solidaire (BRS) et 55% en accession libre. 270 logements seront dédiés aux étudiants et 80 aux séniors.
Le réemploi au cœur du projet
Avant le début des travaux, qui seront donc ceux du tramway, un chantier de désamiantage, démolition puis dépollution a été mené sur le site et se poursuit jusqu’en juin.
Par ailleurs, le réemploi est au cœur du projet. Une partie des éléments issus de la déconstruction du site sont conservés pour être réutilisés.
Par exemple, des pavés en pierre viendront habiller les futures ruelles piétonnes des débris de tuiles serviront pour certaines surfaces extérieures ou des lames en acier pour les locaux vélos. Pour la réutilisation des matériaux dans les nouveaux espaces publics, la Métropole est accompagnée par l’École supérieure des Arts Appliqués de La Martinière Diderot de Lyon.
Signalétique d’époque, portes en bois, horloge digitale, auges céramiques etc trouveront aussi leur place dans le projet. Les matériaux issus de la démolition seront recyclés à 94 % .
L’ancienne usine ne sera pas complètement détruite, une partie des bâtiments historiques de la partie nord sera conservée pour revaloriser le patrimoine industriel et ouvrier du site.
La « filature », une occupation temporaire
La transformation de la friche ACI est donc est un projet au long cours. Afin que le site soit un lieu de vie et de rencontres accessible au public pendant ces années de chantiers, une occupation temporaire permet d’accueillir depuis décembre et pour deux ans des acteurs de l’économie culturelle sociale et solidaire.
Inauguré officiellement le 19 mars, l’occupation temporaire « la filature », qui occupe trois anciens bâtiments administratifs, accueille déjà une quinzaine de structures qui vont de l’accompagnement aux démarches administratives à la fabrication de savon en passant par le reconditionnement de jouets ou la restauration.
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