Eau potable : l’Est lyonnais change de « sources » temporairement

Dans le cadre d’une intervention planifiée sur le barrage de Verbois en Suisse, la Métropole de Lyon adapte son approvisionnement en eau potable en ouvrant temporairement deux captages d’eau secondaires.

Les habitants des communes de l’Est lyonnais ne verront aucune incidence sur leur approvisionnement en eau potable, ni sur sa qualité dans les prochains jours. Pourtant, l’eau qui coulera du robinet ne proviendra pas du même point d’approvisionnement que d’habitude.

À partir du 15 et jusqu’au 27 mai, les communes de Saint-Priest, Feyzin, Mions, Corbas, Meyzieu, Jonage, Chassieu et l’est de Décines ne seront plus alimentées en eau potable par le champ captant de Crépieux-Charmy, mais par deux points de captages secondaires, ceux des Quatre Chênes et de Garenne.

Un changement de point d’approvisionnement inhabituel qui s’explique par la réalisation d’une intervention sur le barrage de Verbois en Suisse, situé en amont du Rhône. Cette opération baptisée Apaver pour Abaissement partiel de Verbois, vise à ouvrir le barrage de Verbois pour évacuer les sédiments (cailloux, argile, sable) accumulés dans le fleuve. Réalisée tous les trois à quatre ans, cette intervention trouble l’eau du Rhône qui se charge alors en particules. Le fleuve qui traverse la métropole changera d’aspect dans les prochains jours, c’est tout à fait normal.

Dans le cadre de cette opération, la régie Eau du Grand Lyon qui a la charge de la distribution de l’eau potable dans la métropole, est tenue de réduire de 50 % les prélèvements d’eau potable dans la nappe alimentée par le champ captant de Crépieux-Charmy. La production quotidienne d’eau potable pour la métropole de Lyon s’élève à 220 000 mètres cubes.

Surveillance renforcée de la qualité de l’eau

Cette opération temporaire n’a pas d’incidence sur l’eau du robinet pour les habitants, ni sur sa qualité. Les deux captages secondaires ouverts pour l’occasion sont surveillés par les services de l’État, l’Agence régionale de santé et la régie publique. S’ils sont habituellement mis en veille en raison de la détection de substances polluantes à des niveaux proches des seuils réglementaires, la consommation de l’eau reste toutefois sans risque pour la santé. Ils restent très largement en dessous des valeurs sanitaires maximales.