Hab(r)iter, une expo pour rendre visibles les mal-logés

Dans le cadre de la Biennale de l'hospitalité, l'Hôtel de la Métropole accueille l'exposition des photos de Bertrand Gaudillère du collectif Item, intitulée Hab(r)iter.

Le photographe Bertrand Gaudillère du collectif Item essaie par son travail de rendre plus visibles les conditions de vie des mal-logés qu’il a rencontrés dans la métropole de Lyon grâce à l’association Alpil qui agit en faveur de l’insertion par le logement.

L’habitat refuge, le logement précaire en temps de confinement, l’aide précieuse des collectifs citoyens : ce sont les trois angles choisis par Bertrand Gaudillère et le collectif Item pour aborder le vaste problème du mal-logement en France. Un travail artistique qui mêle des portraits grand format et le témoignage des conversations avec les personnes et les familles qu’il a rencontré durant ces deux dernières années.

L’habitat refuge ?

C’est le logement qui n’en est pas un. Une voiture, un local, un appartement sur-occupé ou insalubre. Tout juste un peu plus de sécurité qu’une nuit à la rue. Lorsque la situation dure pour les personnes mal-logées, bien d’autres renoncements entrent en jeu : le droit à la santé, au travail, à la vie privée et familiale.

L’épreuve du confinement

L’exposition soutenue par la Fondation Abbé Pierre Auvergne-Rhône-Alpes parle aussi de la période du confinement rendue encore plus difficile pour les ménages qui occupent des habitats précaires. Lorsqu’on ne peut pas aller à l’école ou au collège et que les parents ne partent plus travailler, il peut y avoir beaucoup (trop) de monde dans un appartement. À l’inverse, quand on vit seul et que les lieux de rencontre ou les endroits chaleureux (et chauffés !) sont fermés, être confiné relève d’une toute autre épreuve, mais de la même intensité.

L’aide des collectifs citoyens

Le travail de photoreportage de Bertrand Gaudillère laisse une grande place aux collectifs citoyens qui apportent leur aide, souvent en urgence, aux personnes les plus exclues. Agissant en marge des institutions mais en lien avec elles, ces collectifs se mobilisent localement pour répondre aux besoins de première nécessité des personnes vulnérables, souvent en situation d’exil, qui sont repérées par leurs réseaux d’entraide. Les collectifs les accompagnent aussi dans leurs démarches concernant leur statut administratif, l’accès aux soins, à l’éducation et les orientent vers les bons interlocuteurs.

Cette exposition s’inscrit dans le grand programme de la Biennale de l’hospitalité en cours actuellement dans la métropole de Lyon. Cette biennale a pour objectif d’interpeller les acteurs publics, privés, les associations et citoyens, sur l’aide et l’accueil des personnes exilées, isolées et en grande précarité.