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La Filature, un lieu pour tisser les talents

Ma ville au quotidien, Villeurbanne

Publié le 3 juillet 2024 par Cédric Perrier

Un lieu temporaire afin de favoriser le développement d’activités économiques, culturelles et sociales, voilà tout l'intérêt de la Filature, sur le site de l’ancienne usine ACI à Villeurbanne. Avec une ouverture aux habitants du quartier.

C’ est un lieu chargé d’histoires. La première débute en 1898 quand le propriétaire d’une petite fabrique de schappe (déchets de soie) du Bugey décide de s’installer à Villeurbanne.

La filature de Jean-Louis Villard devient alors la première schappe lyonnaise. En 1956, ce sont les établissements Richard frères, spécialisés dans les tracteurs agricoles vignerons, qui s’installent sur le site de l’ancienne filature. Plus récemment, c’est l’intégration, en 1999, de la Société mécanique de Villeurbanne (filiale de Renault) à Auto châssis international, plus connue sous le nom de ACI. Et comme l’histoire ne s’arrête pas là, la récente démolition complète du site augure un nouveau chapitre pour ce site historique de Villeurbanne.

Une démolition complète ? Pas tout à fait, puisque cinq bâtiments à l’architecture art déco de l’ancien site industriel ont été gardés. Et c’est dans trois de ces espaces que la Filature est née.

Des passerelles entre structures

« Il y a quinze structures artistiques, associatives, entrepreneuriales et artisanales », précise Maëlle Nègre, coordinatrice du lieu géré par Intermède.

Parmi elles, le réseau Art contemporain en Rhône-Alpes-Auvergne (AC/RA). « Nous accompagnons les artistes-auteurs dans la structuration de leur activité, en plus de fédérer 115 lieux d’art contemporain dans la région. D’être à la Filature permet une forme d’émulation collective, tout en favorisant les passerelles entre les structures », se réjouit Dimitri Levasseur, chargé d’accompagnement pour AC/RA.

Comme tous ici, Robinson Hass, dessinateur, a investi les lieux en début d’année. Il partage un atelier avec trois autres artistes : photographe, peintre, plasticien : « On échange beaucoup sur nos pratiques, ce qui nous enrichit mutuellement. »

Robinson Haas, artiste plasticien.

Une salle à disposition des associations

Autre avantage, le prix du loyer, très modéré, 10 euros le m2 par mois.

Mais la Filature, ce n’est pas uniquement un rendez-vous pour les artistes en devenir. Sur les deux niveaux du bâtiment, on peut croiser une spécialiste en savon artisanal, de jeunes architectes urbanistes ou trouver des activités de reconditionnement de jouets pour les crèches, une association omnisport ou encore de l’accompagnement de personnes réfugiées…

Dans la cour extérieure, l’association Lieux courbes a installé une buvette et une cantine pour les habitants du quartier. Elle a également construit le Pavillon, une structure en bois de 40 m2 ouverte aux associations, où un événement a lieu chaque mois.

infos pratiques

La Filature, 12 rue du Pérou

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