Pour que la nature reprenne ses droits, l’homme a décidé de lui donner un coup de main. Plus exactement, la Métropole de Lyon avec le soutien de l'Agence de l'eau, d’une association de riverains, d’élus locaux et des propriétaires des terrains sur les berges. Le décor est celui d’un cours d’eau plus que d’une rivière. Pourtant, il y a 50 ans, les plus anciens se souviennent de parties de baignade dans la Mouche. L’industrialisation est passée par là, les usines ont poussé et la rivière a perdu de son état naturel.
Avant de se jeter dans le Rhône cinq kilomètres plus loin, la Mouche prend sa source chez un particulier de Saint-Genis-Laval. Et c’est à partir de là, sur une longueur de 200 mètres, que des études ont été entreprises pour redonner vie à cette rivière oubliée, voire négligée.
Il y a des gens qui la découvrent. Cet aménagement est la preuve que certains sont soucieux du patrimoine. Alors quel plaisir de voir cette rivière mise en valeur
Gilbert Allard,
président de l’association des riverains de la Mouche.
Deux tonnes de déchets ont été enlevés
Après un long débroussaillage de la rive droite (roseaux, saules, platanes…) effectué en septembre, les ouvriers ont retiré deux tonnes de déchets inertes (des déchets qui proviennent principalement du secteur du bâtiment et des travaux publics). Le gros du chantier pouvait alors débuter.
« L’objectif vise à restaurer la mare existante en zone humide ainsi qu’à éliminer les espèces invasives, principalement la renouée du Japon, tout en espérant ramener des poissons dans cette zone amont du cours d’eau », précise Claire Brunel, à la maîtrise d’ouvrage de la direction du Cycle de l’eau pour la Métropole de Lyon.
Le manque de vitesse de l’eau a également entraîné la formation de limon dans le lit de la rivière. Afin de diversifier les écoulements et favoriser le développement de la vie, des méandres sont créés, du gravier est ajouté dans le lit de la rivière et les berges seront végétalisées au printemps de l’année prochaine. Tout aussi technique et pas moins utile, l’installation d’hibernaculum sur les berges, autrement dit des trous remplis de gros cailloux et de branchages.
« Ce système permettra à des insectes et autres rongeurs de venir nicher », complète Christophe Jibard, à la subdivision travaux Rive droite sud de la direction du Cycle de l’eau de la Métropole de Lyon.