20 décembre 2024
Le sport doit s’adapter au pratiquant, et non l’inverse : voilà le leitmotiv de la Métropole de Lyon pour faire évoluer l’offre des clubs de son territoire. L’organisation des premiers Jeux paralympiques en France (du 28 août au 8 septembre) donne une impulsion aux structures sportives pour s’ouvrir davantage à tous les profils. Mais que propose la Métropole pour développer l’inclusivité et l’accessibilité des clubs ?
Comment la Métropole agit pour une pratique sportive plus inclusive
Publié le 5 juillet 2024 par La rédaction du MET'
Sensibilisation et formation
Aider les clubs à mieux comprendre les besoins spécifiques de leurs licenciés pour y répondre. C’est l’un des objectifs du programme Club inclusif, une formation délivrée par le Comité paralympique et sportif français, à douze clubs du territoire dont la sélection a été dévoilée au printemps.
« Depuis déjà deux ans, nous avons investi 500 000 euros dans notre réseau métropolitain du parasport et du sport inclusif », explique Florestan Groult, vice-président de la Métropole de Lyon en charge de la politique sportive. « Les politiques publiques comme le Club inclusif visent à transformer en profondeur la pratique dans les clubs et à les accompagner vers plus d’inclusivité. Les clubs sont demandeurs mais ils ont besoin de ressources. »
À l’instar du club Francheville Basket et de son gérant Philippe Guillou, qui a bénéficié de la formation et peut désormais affiner son projet : « On a l’ambition d’accueillir et d’encadrer des enfants de 5 à 10 ans en situation de handicap mental. C’est une offre assez rare dans l’Ouest lyonnais.»
La discipline sportive s’adapte au pratiquant : à son handicap, à son envie, à son parcours. À ce qu’il est tout simplement.
Florestan Groult,
vice-président de la Métropole de Lyon en charge de la politique sportive
Autre nouveauté cette année : la naissance du dispositif Sport Santé-Handicap, issu de la fusion de deux dispositifs complémentaires (Adapte ton sport et Activ’ ton sport). En 2023, ils ont permis à 7 000 personnes souffrant d’une maladie chronique ou porteuses d’un handicap d’accéder à la pratique sportive de leur choix.
En renforçant le lien entre les acteurs du secteur médico-social et les associations sportives, ils ont aussi contribué à sensibiliser 40 000 jeunes au handicap. Cette fusion facilite les démarches et l’accompagnement des structures vers le sport santé, le handisport et le sport adapté. Comme ces stages sportifs que propose l’Asvel Omnisports à Villeurbanne à des jeunes en situation de handicap ou ces cours de gym après cancer, mis en place par le Comité départemental EPGV (Éducation physique de gymnastique volontaire) du Rhône dans six clubs.
Créer du lien social à travers le sport
En parallèle, la collectivité lance la quatrième édition de son dispositif Sport inclusif et solidaire. Avec une enveloppe de 250 000 euros de subventions, il a pour but d’accompagner les initiatives locales en faveur d’une pratique plus accessible à toutes et tous. Il avait d’ailleurs été lancé au sortir de la crise sanitaire afin d’encourager le lien social. Particularité de cet appel à projets, il est ouvert aux structures associatives non sportives et, au fil des années, il a permis de développer des relations durables entre différentes associations.
« Les structures que nous avons soutenues et qui ont grandi avec nous ont vraiment fait travailler leur réseau », explique une chargée de mission à la direction des sports de la Métropole. « Elles se sont mises à collaborer avec d’autres acteurs du territoire. Cela permet de créer plus de lien autour de la pratique sportive. »
À l’image de l’ALGM Lyon Basket, basée dans le 7e arrondissement, qui collabore avec une association pour offrir des séances de basket gratuites à des personnes exilées. Bernadette Plas Schwoerer, chargée de développement dans ce club, espère que leur dossier sera retenu parmi les 69 déposés cette année. « Nous prévoyons de lancer une nouvelle activité sportive adaptée l’an prochain : le baskIN, pratique dont les participants sont des personnes valides et des personnes en situation de handicap. »
La féminisation du sport est un autre point essentiel du plan d’action de la Métropole pour favoriser l’inclusivité. Cela passe par le renouvellement du soutien aux clubs comme l’Asul Vaulx-en-Velin Lyon Métropole Handball, qui a pu faire évoluer son équipe en Pro D2 féminine en 2022. Son président, Pascal Jacquet, se félicite de ce modèle « innovant dans le monde du sport professionnel […] qui porte des valeurs fortes autour de l’égalité femmes-hommes, de la mixité sociale, de l’inclusion et de l’éducation ».
Le sport dans la métropole
- 2300 clubs de sport sur le territoire
- 400 clubs, comités et structures aidés financièrement par la Métropole
- 40 000 jeunes sensibilisés au handicap grâce au dispositif Sport-Santé-Handicap 2023
- 60 clubs et structures du territoire mobilisés sur le dispositif Sport inclusif et solidaire 2024-2025
Des équipements rénovés
Pour aider les athlètes à viser le haut niveau et développer l’accessibilité, certains équipements sportifs doivent être repensés, rénovés, voire créés. C’est le cas du stade d’athlétisme métropolitain du parc de Parilly, l’un des sites de compétition majeurs de la région, mais aussi lieu de pratique scolaire pour 280 000 collégiens et point de rendez-vous associatif avec 180 événements grand public chaque année. Cette année, l’ensemble des tribunes et des vestiaires sont en travaux afin de permettre aux personnes en situation de handicap d’y accéder. La piste d’athlétisme, son éclairage, ainsi que les aires de lancer et de saut seront entièrement rénovés l’an prochain.
Le pôle France Lyon de la Fédération française d’aviron, implanté sur le parc de Miribel-Jonage, est aussi concerné par le programme de travaux afin d’adapter les équipements aux exigences du haut niveau. Fin 2024, les trois hangars à bateaux seront rénovés, les vestiaires seront agrandis et trois nouveaux espaces seront installés : un plateau de musculation, une zone médicale et une salle de repos. Les entraînements à venir seront bien plus confortables pour les rameurs du pôle France, qui compte quatorze médaillés aux Jeux olympiques et plus de cinquante médailles aux Championnats du monde depuis son implantation sur ce site.
Outre les investissements déjà réalisés, la Métropole de Lyon confirme sa volonté de développer la pratique sportive pour tous les publics via la création de terrains multisports et libres d’accès. Les communes sont appelées à participer au projet avec un soutien de la Métropole à hauteur de 1,7 million d’euros. Le sport inclusif sur le territoire a de beaux jours devant lui.
Un été sportif pour tous les jeunes
Jusqu’à fin août, le dispositif Métropole vacances sportives offre un beau catalogue d’activités sportives et gratuites aux jeunes de 3 à 18 ans. Près de 26 000 enfants et adolescents de la métropole en ont profité l’été dernier, poussant certains à s’inscrire à la rentrée pour pratiquer un sport à l’année. Pour trouver les activités et les animations près de chez vous → grandlyon.com/vacances
Le club d’escrime des Mousquetaires de Corbas est très investi sur le volet du handicap et plus globalement de la santé. Avec le programme Club inclusif, il souhaite aller encore plus loin.
« On a régulièrement des demandes pour accueillir des personnes en situation de handicap. C’était donc logique de se renseigner pour savoir comment les recevoir correctement », relève Serge Alloisio, président du club d’escrime Les mousquetaires de Corbas.
Il a donc suivi en début d’année une formation grâce à la Métropole de Lyon, en lien avec le programme Club inclusif piloté par le Comité paralympique et sportif français.
« Je retiens l’ouverture d’esprit. L’escrime ce n’est pas que la compétition et le haut niveau. Pratiquer un sport peut aider les personnes en situation de handicap à sortir de chez elles. Ça peut aussi leur permettre d’accepter la maladie tout en se prouvant qu’elles sont capables de faire autre chose », ajoute celui qui est président du club depuis dix-sept ans.
En chiffres
- 14% part de la population française en situation de handicap
- 1,4% de clubs sportifs français en capacité d’accueillir des personnes en situation de handicap
- 12 clubs formés Club inclusif dans la métropole de Lyon
Deux entraîneurs formés au sport adapté
Fondé en 1996, le club des Mousquetaires de Corbas compte plus d’une centaine de licenciés, de 4 à 63 ans. Avec deux maîtres d’armes formés pour le sport adapté. Et on ne vient pas à l’escrime par hasard. « Discipline, autorité, adresse, jeux et plaisir bien sûr, voilà les grandes lignes. Il faut faire confiance à l’adversaire, parce que c’est lui qui précise qu’il est touché », rapporte Serge Alloisio.
Si à Corbas, l’épée et le fleuret sont possibles, le sabre, la troisième pratique de l’escrime, n’est en revanche pas au programme. « Les enfants débutent par le fleuret avant de passer à l’épée après 13 ans. »
Installés dans le gymnase Jean-Falco, les escrimeuses et escrimeurs peuvent se défier sur huit pistes électriques. Mais pour l’un des clubs parmi les plus importants de la région, l’engagement se fait aussi hors de ses bases.
Un lieu pour accueillir les personnes en fauteuil roulant ?
Chaque semaine, des ateliers d’escrime sont organisés pour des femmes atteintes du cancer du sein à l’hôpital Édouard-Herriot. « On travaille également avec la Maison pour tous de Saint-Laurent-de-Mure. Ils ont une salle adaptée pour accueillir des personnes en fauteuil roulant, ce qui n’est pas possible chez nous. Nous sommes en discussion pour ouvrir des séances là-bas. De plus, l’un de nos entraîneurs, Gaspard, est formé pour accueillir des victimes de violences sexuelles et sexistes. Là aussi, on réfléchit à raccrocher avec l’escrime », conclut Serge Alloisio.
Pour l’Asul, la différence n’est pas un handicap
Publié le 5 juillet 2024 par Cédric Perrier
L’Association sportive universitaire lyonnaise (Asul) fêtera l’an prochain ses 90 ans. En plus de fédérer un réseau de clubs sportifs, elle s’engage en accueillant du public en situation de handicap.
Si l’Asul, club universitaire lyonnais, fait de l’accueil des personnes en situation de handicap un volet essentiel de son activité depuis déjà de nombreuses années, ce n’est pas le cas pour toutes les associations sportives. Pascal Leonforte, directeur de l’Asul depuis vingt-cinq ans, s’en est rendu compte en suivant une formation dans le cadre du programme Club inclusif, financée par la Métropole de Lyon et initiée par le Comité paralympique et sportif français :
« J’ai été surpris de voir que beaucoup se posent la question d’accueillir ces personnes. C’est d’ailleurs tout le mérite de cette formation, de lever le tabou autour de ce sujet. J’ai également trouvé très intéressant de rencontrer d’autres acteurs et d’échanger sur nos expériences respectives. On pourrait peut-être mettre en place un réseau avec des temps de rencontre et des projets communs. »
Au sein de l’Asul, qui fédère quinze clubs sportifs autonomes, dix éducateurs sont formés aux Activités physiques adaptées (Apa). Des moyens qui permettent d’accueillir durant les vacances scolaires trente à quarante enfants, âgés de 3 à 17 ans, souffrant essentiellement de troubles autistiques. Une quarantaine d’adultes en situation de handicap psychique est également intégrée.
Une structure d’appui pour les familles
Océane Barbet, coordinatrice sport santé bien-être au sein de l’Asul, a aussi bénéficié de la formation : « J’ai suivi les deux modules, encadrant et dirigeant. Ici, à l’Asul, on s’appuie sur la filière Apa pour consolider nos actions existantes. S’ouvrir au handicap moteur est bien sûr un objectif », note Océane.
Ainsi, le club propose des activités sportives adaptées pour les enfants en situation de handicap lors de stages multisports. « Sociabilisation, concentration, respect des règles, autant d’objectifs pour favoriser leur inclusion. Une rencontre entre la famille et la personne chargée de la coordination est organisée avant l’inscription, tout comme un bilan vient ponctuer la fin de la semaine », poursuit-elle.
Le directeur Pascal Leonforte rebondit et aime à répéter que « c’est un mode de garde, pas une garderie, même si nous sommes conscients que les familles ont aussi besoin de répit. »
L’Asul en chiffres
- 6500 adhérents
- 27 disciplines
- 15 clubs sportifs
Le handicap sur le ring à Décines
Publié le 5 juillet 2024 par Cédric Perrier
Le club Décines boxing gym pourra accueillir des personnes en situation de handicap dès la rentrée de septembre. Une volonté rendue possible grâce au programme Club inclusif, pour lequel la Métropole de Lyon finance la formation.
Il n’y a pas d’âge pour monter sur un ring. Au club de Décines boxing gym, les adhérents ont entre 7 et plus de 60 ans. Et la tendance est à la contagion.
« La boxe anglaise est une discipline en constante évolution, notamment après la médiatisation de Tony Yoka (NDLR : médaillé d’or, catégorie plus de 91 kg, aux JO de Rio en 2016). Mais de manière générale, les sports de combat plaisent de plus en plus », note Anthony Komeurian, éducateur et entraîneur au club de Décines qui compte près de 120 pratiquants, dont 25 % de femmes.
Pour rappel, la boxe anglaise se pratique uniquement avec les poings et seuls les coups au-dessus de la ceinture sont autorisés.
Comprendre le type de handicap
Si le club n’a qu’une année d’existence, l’ambition de se développer et surtout d’ouvrir la pratique à tous est réelle. Récemment, deux dirigeants ont bénéficié du dispositif Club inclusif, autrement dit une formation financée par la Métropole de Lyon et initiée par le Comité paralympique et sportif français, pour accueillir des personnes en situation de handicap. Anthony Komeurian s’en souvient : « J’ai retenu qu’il fallait d’abord prendre le temps de discuter avec la personne afin de bien comprendre son type de handicap. C’est à nous de nous adapter. On apprend aussi la distinction entre le handisport qui comprend la compétition, et le sport adapté qui, comme son nom l’indique, est bien la discipline qui s’adapte au handicap. »
En partenariat avec l’Adapei
Dans cette démarche, un partenariat est mis en place entre le club de boxe et l’Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés (Adapei).
« Nous travaillons avec cette association pour accueillir dès la rentrée de septembre, une fois par mois, un groupe de moins de dix personnes. Ce sera du cas par cas : malvoyants, malentendants, troubles psychiques, personnes en fauteuil roulant, etc. Un membre de l’Adapei sera présent à chaque fois pour accompagner le public en situation de handicap, une manière de le rassurer aussi. à terme, l’idée est de mélanger les boxeurs », conclut Anthony Komeurian.
Quand la gym pour tous devient une réalité
Publié le 5 juillet 2024 par Cédric Perrier
Lyon GR, installé sur les hauteurs de Saint-Rambert, dans le 9e arrondissement, souhaite ouvrir ses cours loisirs aux personnes en situation de handicap. Chaque semaine, des enfants et des adultes porteurs de handicap seront accueillis sur des créneaux dédiés.
Après avoir suivi la formation du programme Club inclusif, pilotée par le Comité paralympique et sportif français et financée par la Métropole de Lyon, Sandrine Stefaniak, membre élue au conseil d’administration et entraîneure bénévole à Lyon GR gymnastique, n’a pas hésité : « J’ai contacté l’Institut médico-éducatif Le bouquet à Vaise qui a été enthousiaste à la proposition d’ouvrir la gym à des enfants atteints d’autisme, de trisomie et autres handicaps assez lourds. Nous avons fait un cours concluant, c’était très fort émotionnellement. »
Dès la rentrée de septembre, des cours seront mis en place, chaque jeudi, à la MJC Pôle 9, qui soutient le projet d’inclusion. Une petite dizaine d’enfants sera alors accueillie dans un espace apaisant et rassurant. Et ce n’est pas tout.
Des cours de gym au sein des structures spécialisées
« Toujours en septembre, nous allons mettre en place des cours de gym adaptée pour une dizaine de personnes, tous les lundis. Et l’inclusivité sera associée à nos cours loisirs et nos stages animation chaque fois que cela sera possible », se réjouit Sandrine Stefaniak, dont le fils Logan, entraîneur, bénéficiera de formations complémentaires pour accueillir du public en situation de handicap. Et pour aller encore plus loin, le club aimerait proposer des cours de gym au sein même d’établissements médico-sociaux.
Le dispositif Club inclusif n’est pas étranger à ce dynamisme. « La formation a permis de lever les dernières appréhensions. Parce que le handicap n’est pas forcément une barrière, il faut surtout avoir envie et se lancer. Je me souviens très bien de cette phrase de notre référent durant la formation :
Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas le faire pour tout le monde qu’il faut le faire pour personne.
Un club nomade mais performant
S’il fallait une preuve supplémentaire pour démontrer que les premières barrières à franchir sont celles qu’on s’impose, il suffit de connaître d’un peu plus près le quotidien de Lyon GR. Pas de salle attitrée, des déménagements quasi quotidiens, des tapis de sol à plier, replier et pourtant : un nombre record de licenciés (373) et des trophées en pagaille. « On s’entraîne dans cinq lieux différents. Et dire qu’on a été championnes de France et vice-championnes de France en Fédéral B (7-13 ans) mi-mai, c’est dingue. »
Lyon GR en chiffres
- 373 licenciés
- 1988 année de création du club
- 5 salariés et une vingtaine de bénévoles
À l’Athletic club du Lyonnais, l’athlétisme sans distinction
Publié le 5 juillet 2024 par Cédric Perrier
À la rentrée de septembre, l’Athletic club du Lyonnais (ACL) ouvrira une section handisport tout en favorisant l’inclusion lors de cours traditionnels. Un aboutissement pour un club qui souhaite ouvrir l’athlétisme au plus grand nombre.
Battre en brèche les idées reçues. Fatima Ozeir, salariée de l’Athletic club du Lyonnais et éducatrice sportive, a participé à la formation dispensée dans le cadre du dispositif Club inclusif.
« Le témoignage d’une personne en situation de handicap m’a permis de lever quelques appréhensions. C’est à nous, éducateurs, de bien préparer en amont les séances afin de les adapter au public concerné », relève-t-elle.
À la suite de cette formation, délivrée par le Comité paralympique et sportif français et financée par la Métropole de Lyon, l’ACL va ouvrir dès la rentrée de septembre un nouveau créneau une fois par semaine.
« Nous accueillerons entre cinq et huit personnes adultes. Trois disciplines seront proposées : le saut, la course à pied et le lancer. En fonction du handicap, on verra ce qui est le mieux adapté. En revanche, nous ne pouvons pas recevoir de personnes en fauteuil. Des demandes ont été faites dans ce sens afin de prévoir les travaux nécessaires », ajoute Fatima Ozeir.
Aujourd’hui l’ACL accueille déjà dans des cours traditionnels trois personnes en situation de handicap, deux adultes et un adolescent de 16 ans. « Cette évolution répond aussi à la volonté du président Jacques Arconte d’ouvrir le club à l’inclusivité. »
Un club formateur de sportifs de haut niveau
L’ACL regroupe deux clubs d’athlétisme : l’AC Tassin créé en 1998 et l’AC Dardilly créé en 2019. Toutes les disciplines de l’athlétisme sont proposées, au stade Dubot à Tassin-la-Demi-Lune et au stade de la Brocardière à Dardilly.
Preuve d’un développement constant, l’ACL se situe dans le top 100 des clubs français. Parmi les locomotives sportives de ce club formateur, on retrouve Diane Marie-Hardy (heptathlon) qui compte six sélections en équipe de France et deux demi-finales aux Championnats d’Europe. Chez les jeunes, Anaïs Seiller s’est illustrée en participant à des Championnats d’Europe et du monde et Malorie Jue est vice-championne de France espoirs. Emma Guion est, quant à elle, montée sur la troisième marche du podium lors des Championnats de France juniors 2023, sur 400 mètres. Elle est surtout devenue championne d’Europe avec l’équipe de France de 4 x 400 mètres la même année. Il y a un an, l’ACL qualifiait même quinze athlètes aux Championnats de France.
L’ACL en chiffres
- 655 licenciés
- 40 bénévoles
- 2 salariés qualifiés
À Oullins-Pierre-Bénite, le badminton est un sport pour tous
Publié le 5 juillet 2024 par Cédric Perrier
Le club de badminton d’Oullins (BACO) est le plus important de la région. En plus de résultats sportifs de très haut niveau, le club s’investit à travers le sport adapté et solidaire.
« C’est l’une des rares disciplines où tu transpires, tu t’amuses et au final tu y arrives, peu importe le niveau », relève Patrick Loiseau, vice-président du Badminton club d’Oullins (BACO). De bon augure pour ouvrir ce sport au plus grand nombre.
Créé il y a plus de quarante ans par des copains, le BACO s’est structuré en 1991 en lançant la première école de badminton dans le Rhône. S’ils étaient une quarantaine de licenciés à cette époque, ils sont très exactement 517 aujourd’hui, un nombre qui ne cesse d’augmenter.
Des interventions dans les maisons de retraite
« Il y a la performance, le loisir, la mixité, du sport santé, du sport adapté, du sport solidaire. Avec cette offre nous souhaitons que chacun puisse trouver sa place », ajoute Patrick Loiseau. La preuve avec les actions sport santé qui s’adressent aux retraités et à toute personne souffrant de maladie chronique, ayant eu un accident ou un traumatisme. « Nous intervenons au sein des maisons de retraite pour permettre aux personnes âgées de continuer à travailler la maniabilité, l’équilibre, tout en entretenant les liens sociaux. »
Le club a également répondu à un appel à projets lancé par la Métropole de Lyon sur le volet inclusif et solidaire, plus précisément sur la thématique filles et quartiers. « On conjugue les deux sur Haute-Roche à Pierre-Bénite. Nous avons mis en place dix créneaux la saison dernière ». Le club intervient également de manière ponctuelle, en extérieur, dans d’autres quartiers, comme La Saulaie.
« Pour ce qui est du sport adapté, autrement dit le handicap mental, nous travaillons à l’organisation d’une journée avec quelques établissements et une cinquantaine de participants. Des animations ponctuelles et la perspective d’intégrer des pratiquants dans des cours traditionnels font aussi partie de nos ambitions », termine Patrick Loiseau, intarissable sur le sujet.
Handicap : ouvrir l’accès au sport
Publié le 29 mai 2024 par Cédric Perrier
Grâce au programme Club inclusif, l’association Jeanne d’Arc Alouettes à Caluire-et-Cuire souhaite intégrer les personnes en situation de handicap au sein de cours de sport accessibles à tous. Pour cela, un dirigeant et une encadrante ont suivi une formation financée par la Métropole de Lyon.
Plus d’un siècle d’histoire, une trentaine d’activités sportives et 1 700 adhérents : le décor est planté pour raconter l’association Jeanne d’Arc Alouettes. Et une nouvelle page est en train de s’écrire avec le programme Club inclusif.
En février, un dirigeant et une encadrante du club ont suivi une formation pour accueillir des personnes en situation de handicap. « Nous avons la volonté d’ouvrir nos activités à un maximum de handicaps, notamment physiques. Depuis déjà plusieurs années, nous avons des enfants de 11 à 16 ans, souffrant de troubles autistiques, qui suivent des cours de handigym », commente Annabelle Mainand, déléguée générale de Jeanne d’Arc Alouettes.
De nouvelles activités
Grâce à cette formation financée par la Métropole de Lyon, le club va en effet se pencher sur les activités dans lesquelles pourraient être accueillies des personnes en situation de handicap dans des cours ordinaires. Annabelle précise : « Dans les prochaines semaines, nous allons faire un état des lieux de nos activités. Par exemple, est-ce qu’un malentendant peut intégrer un cours de Pilates, est-ce qu’un malvoyant peut assister à un cours d’éveil sensoriel ? Autre exemple, nous avons une intervenante qui est déjà formée au langage des signes, ce qui nous ouvre donc des possibilités. »
Lever certaines appréhensions
Durant trois jours de formation, certaines appréhensions ont été levées. Annabelle poursuit : « Cela peut faire peur d’accueillir des personnes en situation de handicap, mais finalement pas tant que ça. Tout comme rendre les locaux accessibles est loin d’être insurmontable. De plus, tous les éducateurs diplômés peuvent encadrer ce public, ce qui est le cas chez nous. Alors oui, ce n’est pas parce qu’on ne peut pas accueillir tous les handicaps qu’on ne peut pas en accueillir. »
Cadre législatif, recherche de financement, accompagnement pour mettre en place des activités adaptées à des personnes porteuses de handicap physique ou psychique, voilà le contenu de cette formation qui a, en plus, l’avantage de rassurer les participants. Durant six mois, le Comité paralympique et sportif français, à l’origine de Club inclusif, accompagne Jeanne d’Arc Alouettes dans sa volonté d’ouverture.
En chiffres
- 14 % part de la population française en situation de handicap
- 1,4% de clubs sportifs français en capacité d’accueillir des personnes en situation de handicap
- 12 clubs formés Club inclusif dans la métropole de Lyon
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