Léa Cuisinier, le mouvement autrement

Professionnelle de l’Activité physique adaptée (APA), Léa Cuisinier met son expertise et sa générosité au service des patients du groupe hospitalier de Lyon Est. Elle y développe le dispositif E-Hôp pour intégrer l’activité physique adaptée dans les parcours de soin, avec le soutien de la Métropole de Lyon.

Son enthousiasme est contagieux, pourtant ses journées semblent dépasser les 24 heures. Coordinatrice en Activité physique adapté (APA) au sein du groupe hospitalier de Lyon Est des Hospices civils de Lyon (HCL), enseignante en activité physique adaptée et cofondatrice de l’association HandiBoost, Léa Cuisinier s’engage à 100 % dans le développement des activités physiques adaptées en milieu hospitalier : « Ce qui m’anime, c’est de voir les patients découvrir le mouvement autrement grâce à un accompagnement sur-mesure. »

Au‑delà de l’amélioration de la fonction motrice, la pratique régulière du sport permet d’augmenter l’estime de soi et les relations sociales. Comme pour cette adolescente, dont Léa a suivi le parcours lors de son passage à l’hôpital Femme mère enfant. Malgré une grande appréhension, la jeune fille s’est prise de passion pour le tir à l’arc et pratique aujourd’hui en club. « C’est l’environnement qui s’adapte aux capacités du patient, et non l’inverse », précise Léa. Le secret ? Le facteur plaisir : « Si le patient passe un bon moment, il va revenir et prendre de l’assurance. »

Une aventure collaborative

Depuis son arrivée, il y a sept ans, dans le service de Médecine physique et réadaptation pédiatrique des HCL, Léa multiplie les projets. Après un diplôme d’enseignante en APA, elle prend la casquette de coordinatrice et lance le dispositif E-Hôp, qui vise à intégrer l’activité physique adaptée dans tous les parcours de soins. « C’est une aventure collaborative et pluridisciplinaire », souligne Léa.

La Métropole de Lyon est un partenaire important de cette dynamique. Les appels à projet du dispositif métropolitain Sport-santé-handicap boostent l’offre d’APA dans les clubs du territoire (77 projets financés sur l’année 2024‑2025) et facilitent la mise en relation avec le public. La collectivité apporte aussi un soutien financier essentiel, qui permet à Léa de maintenir voire créer des postes d’enseignants en APA.

Aujourd’hui, 18 services de l’hôpital Femme mère enfant peuvent prescrire un accompagnement en APA à leurs jeunes patients. La coordinatrice ne compte pas s’arrêter là : « Les capacités et envies des patients évoluent et le dispositif doit s’adapter avec eux. Ça passe par la création de nouveaux espaces, outils et postes. » Inspirée par les rencontres avec les professionnels et les patients, Léa Cuisinier partage aussi un souhait plus personnel : travailler un jour dans le secteur médico-social.