Nature préservée : devenez éco-garde bénévole

Amoureux de la nature et disponible certains week-ends ? La Métropole de Lyon recherche des éco-gardes bénévoles pour surveiller ses espaces naturels sensibles.

L’idée des éco-gardes nous vient des Yvelines. Dans ce département de la région parisienne, des citoyens et citoyennes bénévoles sont chargés de veiller sur les espaces naturels les plus fragiles. Concrètement, sont chargés de sensibiliser les promeneurs sur le terrain, de rappeler les bons gestes… En 2024, la Métropole de Lyon et l’association des Brigades Nature du Rhône vont expérimenter ce dispositif sur notre territoire.

Pourquoi lancer cette expérimentation éco-garde maintenant ?

Nous sommes de plus en plus nombreux à partir en balade chaque week-end dans les vallons de l’ouest lyonnais, dans les Grandes Terres à Feyzin, les Monts d’Or… Cette fréquentation croissante amène aussi son lot de mauvais comportements et d’incivilités. Il est donc nécessaire de rétablir une bonne cohabitation entre tous les usagers – les promeneurs, coureurs, cyclistes, agriculteurs, etc. – et la biodiversité. Avec le retour d’expériences très positif du département des Yvelines (98% des personnes interrogées sont satisfaites), le recours au bénévolat citoyen s’est imposé assez naturellement.

De quelles incivilités parlez-vous ?

Elles sont nombreuses, et d’ailleurs les usagers n’en ont pas toujours conscience. Par exemple :

• nourrir les animaux sauvages ou d’élevage – ils se débrouillent très bien sans vous !
• cueillir cette pomme sur la branche qui dépasse – ce sont les vergers des agriculteurs, imaginez si tout le monde se sert à chaque passage…
• lâcher son chien en pleine nature – même s’il est très gentil, il sème la panique aux abords des fermes, piétine les cultures et effraie les bêtes
• jeter son mégot de cigarette – tombé dans une végétation très sèche, il peut déclencher un départ de feu
• sortir des sentiers balisés juste pour voir ce qu’il y a derrière – c’est souvent une propriété privée

Toutes ces règles contribuent à protéger un équilibre fragile. Et pour continuer à profiter au maximum de la nature il faut les appliquer. Et les faire respecter.

Être éco-garde, ça consiste en quoi ?

L’éco-garde joue vraiment un rôle de médiateur, il accueille le public sur les sites naturels les week-ends, rappelle les consignes qui s’appliquent et explique pourquoi c’est important.
Les éco-gardes sont aussi chargés des remontées de terrain : un arbre mort sur un sentier, des encombrants abandonnés dans une clairière, des animaux morts, blessés ou errants, des panneaux de signalétique manquants ou endommagés, etc. Des informations précieuses qui permettent à la Métropole de mobiliser le service compétent et de planifier leur intervention.

Concrètement, comment ça se passe sur le terrain ? 

En tant qu’éco-garde, vous participez aux patrouilles de surveillance le week-end. Toujours en équipe, de 2 à 4 personnes. Pour cette première année d’expérimentation, 5 ENS sont concernés. Chaque week-end, deux grandes tournées de 4 heures sont organisées au départ du parc de Parilly – c’est là que sont stockés les véhicules,les uniformes et tout le matériel nécessaire.

En cas de difficultés avec un usager, qu’est ce qui se passe ?

Les éco-gardes ne sont pas assermentés. Ils et elles peuvent sensibiliser et encourager les bonnes pratiques, mais en aucun cas mettre des amendes. En revanche, ils sont équipés d’un smartphone avec une application en lien direct avec la gendarmerie ou l’office française de la biodiversité (OFB) selon le cas. Si la situation s’envenime, le relais est assuré.

Si ça m’intéresse, je dois sacrifier tous mes week-ends ?

Non bien entendu, il n’est pas question de vous mobiliser tous les week-ends. Cela dépend de vos contraintes personnelles et du temps que vous voulez y consacrer. Il y a plusieurs niveaux d’engagement. Les éco-gardes référents par exemple seront amenés à tourner plus souvent.

C’est quoi un espace naturel sensible (ENS) ?

Les espaces naturels sensibles sont nos zones de nature : des bois, des forêts, des prairies, des rivières, des mares, des champs, etc. On y trouve une grande biodiversité. Hélas, ces espaces de nature sont aussi fragiles et la Métropole de Lyon met en œuvre des mesures pour les protéger.

Ces réservoirs de biodiversité sont fragiles et la Métropole y régule la fréquentation des usagers. Les ENS et leur gestion font partie du plan Nature de la Métropole.

Et dans la Métropole de Lyon, il y en a beaucoup ?

Il y a 13 ENS, gérés directement par la Métropole, répartis sur tout le territoire. Certains sont très boisés, d’autres très agricoles, certains sont très vallonnés, d’autres très plats. Pour cette première expérimentation avec les éco-gardes, la Métropole a choisi 5 lieu :

1. Le Biézin, 649 hectares sur les communes de Décines-Charpieu, Chassieu, Meyzieu
2. Les Grandes Terres, 401 hectares sur les communes de Feyzin, Corbas, Vénissieux
3. Le plateau des Hautes Barolles, 339 hectares à Saint-Genis-Laval
4. Le Vallon de l’Yzeron, 407 hectares sur les communes de Craponne, Francheville
5. Les Echets, 341  hectares  sur  les  communes  de  Fontaines-Saint-Martin, Fleurieu-sur-Saône, Rochetaillée-sur-Saône, Cailloux-sur-Fontaines