Socialistes, la gauche sociale et écologique et apparentés

Des vœux pas très Républicains

Nous sommes dans un contexte où les forces régressives sont à l’œuvre et avancent en se nourrissant des crises, des peurs, des nostalgies, en attisant les haines. Lorsque tout vacille, il faut réaffirmer des principes simples : la nécessité de porter notre triptyque républicain, le principe de laïcité, la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations.
Le rôle des élus locaux est encore plus déterminant car nos concitoyens ont besoin de stabilité. Ils doivent pouvoir se retourner vers celles et ceux qui les accompagnent au quotidien et essaient de résoudre des exigences parfois contradictoires en apparence : la liberté de tous et la sécurité de chacun, le sauvetage de la planète et le confort de la consommation, la protection de nos services publics et le souhait de payer moins d’impôts.
Nous avons ainsi regretté que la période des vœux serve d’occasion pour certains maires LR de fracturer encore, en attaquant ad hominem ou en flirtant avec l’anathème. Nous le disons avec gravité et sincérité : jamais nous n’avions vu des vœux aussi clivants, parfois même glaçants.
Bien sûr, ils sont l’occasion d’exposer les réalisations passées et à venir. Mais est-ce nécessaire de tomber dans le dénigrement d’autrui ? Les désaccords existent, mais les mots de cohésion lors d’une cérémonie de vœux doivent être à la base de ce que nous représentons.
Tous, nous regrettons et condamnons les violences faites aux élus, tous nous savons que le monde est plus que jamais clivé, que les théories du complot prospèrent. Notre rôle est de faire entendre la voix de la raison, de l’explication du monde, du chemin emprunté. Le débat est nécessaire, les désaccords et leurs explications sont le poumon de notre démocratie. Mais la démocratie est si fragile aujourd’hui que notre responsabilité est de la préserver.
Alors, deux chemins s’ouvrent : celui du dénigrement permanent ou celui de la confrontation des idées. Nous sommes convaincus que la réponse n’est pas dans plus de radicalité entre élus, mais dans la construction de nouvelles utopies pour lesquelles nos concitoyens auront envie de vivre.