tribune politique

Progressistes et républicains

Progressistes et républicains

Alors que les pistes cyclables semblent être l’obsession de l’exécutif EELV de la métropole qui prévoit d’y consacrer un demi-milliard d’euros sur ce mandat, les transports en commun eux se dégradent dans la plus grande discrétion. 
Ils sont pourtant la seule véritable alternative de masse à la voiture. En 2022 ce sont près de 400 millions de voyages qui ont été effectués sur le réseau pour seulement 42 millions de trajets vélo. Alors ne nous trompons pas de priorités et offrons aux Grand.e.s Lyonnais.e.s un réseau à la hauteur des enjeux écologiques de nos mobilités.
Malheureusement, les 128 pannes de métro enregistrées en 2023, soit en moyenne une défaillance tous les 4 jours, démontrent à elles seules les difficultés que rencontrent les voyageurs sur notre réseau. Mais d’autres éléments sont tout aussi alarmants.
De nombreuses lignes de bus sont aujourd’hui encore sous cadencées par manque de chauffeurs. Et alors que les tarifs ne cessent d’augmenter, il faut parfois sur certains trajets attendre jusqu’à 30 minutes entre 2 bus. 
Dans un tel contexte, les 53 millions d’euros annoncés récemment par le président de la Métropole et du Sytral pour la mise en œuvre de navettes fluviales entre Vaise et Confluence frôlent l’indécence. Comment expliquer que ces navettes qui desservent des secteurs lyonnais déjà dotés de métro et de bus auront un meilleur rendement que certaines lignes périphériques essentielles et largement sous dotées aujourd’hui.

Ces éléments démontrent malheureusement que cet exécutif manque d’une vision globale du territoire, surtout lorsque l’on commence à parler de mobilités. Pourtant, il est essentiel avec le déploiement de la ZFE que nous puissions construire une alternative crédible à la voiture et que face à la crise actuelle que connaissent tous les Français nous préservions le pouvoir d’achat des Grand.e.s Lyonnais.e.s. 
Espérons que le choix récent de Bruno Bernard de confier la gestion de notre réseau non pas à un prestataire de services mais à deux, qui se partageront les différents modes métro et bus, ne vienne pas rajouter des tensions à un service déjà au bord de la rupture.

 

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