tribune politique

Socialistes, la gauche sociale et écologique et apparentés

Pour un été pas trop chaud

Dans une de ses chansons, Françoise Hardy écrivait : « Là où vivaient des arbres, maintenant la ville est là. » Si cette dichotomie a longtemps été vraie, les délibérations du Plan Nature adoptées en juin mettent en évidence la nécessaire coexistence de la ville et des arbres.

Il faut communiquer sur l’intérêt de la renaturation de la ville, expliquer comment la nature fait système et que les trois strates (herbacée, arbustive et arborée) sont nécessaires pour la survie du végétal. Changer nos regards sur l’ordonné, le propre, l’herbe qui ne peut être que mauvaise quand elle n’est pas gazon. Aller voir l’herbe ailleurs, où elle n’est pas forcément plus verte, comme à Bern, en Suisse, mais où elle envahit au printemps les pieds d’arbres, sans intervention des services municipaux. La plus grande part de la végétalisation d’un territoire urbain est représentée par du foncier privé : c’est tout le sens de la proposition faite de dons d’arbres à des particuliers volontaires. Elle vient compléter le premier dispositif qui était exclusivement dédié aux copropriétés et bailleurs sociaux et qui s’étend désormais aux espaces en copropriété des lotissements et aux établissements médico-sociaux.

Planter, c’est préserver la pleine terre, voire la reconquérir, c’est permettre l’infiltration des eaux pluviales et c’est participer à la ville perméable. Rafraîchir la ville, favoriser la biodiversité, en cœur de métropole mais aussi sur les centres bourgs des communes en impliquant davantage les habitants, c’est toute une reconquête écologique des milieux résidentiels que propose ce Plan Nature. Un Plan Nature construit avec les communes, qui porte ses fruits, d’ores et déjà, pour la préservation d’espèces protégées, la restauration des cours d’eau, la trame verte et bleue, la trame noire, la plantation de haies ou de forêts urbaines… Passer de 2 000 arbres par an sur les derniers mandats à plus de 50 000 cette année, ça a été possible, et notre majorité l’a fait ! C’est là l’une des clés pour climatiser nos communes et offrir de la fraîcheur à toutes et tous.

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