tribune politique

Les écologistes

L’alimentation, c’est politique !

L’alimentation est politique. Développer une alimentation saine et locale demande de prendre des décisions fortes : protéger les espaces agricoles face à la pression foncière, développer les filières bio, soutenir la production par la commande publique, accompagner celles et ceux qui œuvrent au quotidien pour nourrir les habitant·es. C’est ce qui guide aujourd’hui les choix que nous faisons dans la Métropole.

Comme le rappelle Jérémy Camus, vice-président délégué à l’agriculture, à l’alimentation et à la résilience du territoire «pour la bonne santé de toutes et tous, la Métropole de Lyon est engagée dans une politique alimentaire ambitieuse, de la graine jusqu’à l’assiette.»

 

Bien manger, tout un programme!

Manger doit rester une fête et quoi de mieux pour permettre l’évolution des pratiques alimentaires des Grands lyonnais·es que de fêter l’alimentation ? Rendez-vous au 1er festival métropolitain de l’alimentation du 12 au 27 octobre 2024. Au programme : des visites de fermes, des ateliers de cuisine, des buffets participatifs, des repas partagés, etc. animés par les acteur·rices du territoire.

Notre objectif est d’encourager des pratiques alimentaires saines et responsables, en donnant à voir les initiatives en phase avec nos priorités: les circuits-courts, le local et de saison, respectueux du vivant, la cuisine « fait-maison » et la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Sensibiliser, faire ensemble, découvrir, encore et toujours !

 

Changer de modèle agricole

Le système agricole et alimentaire est de plus en plus vulnérable face aux menaces qui pèsent sur lui : changement climatique, épuisement des énergies fossiles, instabilité économique et financière, artificialisation des sols, effondrement de la biodiversité, manque d’eau.

La Métropole n’est pas épargnée. Chaque jour, près d’un hectare de terre agricole disparaît dans le Rhône au profit de l’urbanisation pénalisant la production et la consommation locale.

Les agriculteurs et agricultrices peinent à survivre et à s’installer alors qu’un tiers des ménages estiment ne pas avoir les moyens de s’alimenter correctement et 15% déclarent même ne pas toujours manger à leur faim.

Alors que certain·es utilisent la détresse du monde agricole pour freiner la transition agroécologique, nous agissons et montrons qu’un autre modèle est possible.

 

Manger local : dessine-moi un territoire

Pour garantir un système alimentaire soutenable il faut préserver le capital naturel du territoire et accroître l’ancrage territorial de l’alimentation. Comment on s’y emploie depuis 2020?

Prioritairement, on préserve les terres agricoles. Pour les cultiver, on soutient et augmente la population agricole. Pour garantir la biodiversité et la santé, on développe l’agroécologie et l’agriculture biologique. Pour que le système soit pérenne, on préserve et gère durablement la ressource en eau. Et pour bien manger, sans générer trop de CO², on développe une agriculture nourricière de proximité.
Ce ne sont pas moins de 8 délibérations votées au dernier conseil métropolitain sur ces volets agricole et alimentaire. L’action se poursuit, s’intensifie. Là où les quinquennats de Macron ne sont que promesses non tenues, reculs répétés et aberrations écologiques en matière de transition agricole et alimentaire (glyphosate, méga-bassines, suppression des aides au maintien de l’agriculture bio, etc.). Sur le territoire de la Métropole de Lyon, au contraire, des actions concrètes sont menées.

 

Une Métropole qui agit pour maintenir son capital agricole

9836 ha d’espaces protégés par les PENAP (périmètres de protection des espaces naturels et agricoles): des projets d’extension de périmètre et 100 projets soutenus. Un outil qui garantit la pérennité de l’activité des paysan·nes en protégeant leur outil de travail: leurs TERRES !

En septembre, l’espace test agricole des Terres du Velin est lancé : bienvenue à nos 3 maraîchers bio qui vont bénéficier de ce véritable tremplin pour tester « grandeur nature » le maraîchage biologique grâce à du matériel mutualisé et un accompagnement dédié. Mais aussi participer et développer la production locale.

Nous avons aussi grandement participé à la sauvegarde de la dernière ferme de Lyon, en rentrant au capital de la coopérative.

 

Une Métropole qui préserve les ressources naturelles et s’adapte au changement climatique

Notre majorité assume un objectif fort de production bio sur le territoire et y met les moyens : un plan bio de plus d’1 million d’€ pour soutenir les exploitations en agriculture biologique. Auquel s’ajoute le dispositif Agr’Eau Eco qui accompagne les agriculteur·ices vers des pratiques agroécologiques (un peu plus d’1,2 million d’€) autour des principaux enjeux de maintien de la biodiversité, de préservation de la ressource en eau et d’adaptation au changement climatique.

Une première ferme semencière pilote (CRBA) a vu le jour à Charly, pour produire des semences locales, variées et plus résistantes au changement climatique : sécheresse, épisodes de grêle et de pluies fortes, canicule, etc.

 

Avec pour cap la justice alimentaire

Cette stratégie agricole vise à garantir une alimentation de qualité accessible à toutes et tous sur le territoire. Là encore, tous les leviers sont activés à travers le Projet Alimentaire Territorial, renforcé au dernier conseil métropolitain pour en faire une véritable feuille de route opérationnelle, coconstruite par l’ensemble des acteur·rices.

Les premiers signes: plus de produits issus de l’agriculture biologique, fournis en majorité par des producteur·rices locaux, plus de plats végétariens dans la restauration collective publique et notamment les cantines des collèges.

C’est aussi agir à la croisée des politiques alimentaire, économique et sociale : en améliorant l’accessibilité financière via les politiques sociales ou en déployant de nouvelles expérimentations telles que l’accompagnement de l’autonomie alimentaire des étudiant·es. C’est aussi le choix d’une tarification protectrice des ménages les plus modestes pour les repas servis dans les collèges.

 

De la fourche à la fourchette, des circuits de plus en plus courts

Pour aller encore plus loin, la Métropole lance un projet de ferme métropolitaine pour disposer en direct de légumes et fruits bio permettant d’alimenter les cantines des 36 collèges en régie ainsi que les restaurants administratifs. C’est 1,8 million d’euros investis pour 2024 sur 9 ha à Chassieu et la Tour de Salvagny !

Pour assurer l’alimentation de la population et la juste rémunération des producteur·rices, la relocalisation de notre production agricole passe aussi par le développement de nouvelles filières de transformation de proximité.

 

L’écologie, l’alliée de l’agriculture

Écologie et agriculture sont indissociables. Et bien que le président Macron ait barré la route au Nouveau Front Populaire, nous agissons ici et maintenant, sur le territoire de la Métropole de Lyon, pour garantir le revenu des agriculteur·ices, donner accès à toutes et tous à une alimentation de qualité et en engageant la transition agroécologique qui protège la biodiversité.

 

Les écologistes (Vinciane Brunel et Benjamin Badouard - Co-président·es du groupe Les Écologistes)