Une journée type en tant qu'assistante maternelle
8 heures
Maxence arrive le premier. Du haut de ses 19 mois, le petit garçon est un habitué des lieux. Sylvie le garde depuis qu’il est tout bébé. L’assistante maternelle demande à son papa comment s’est passée la nuit, si le petit a bien mangé. Autant d’infos pour sentir son humeur et sa forme ce jour-là. Maxence, lui, loin de ces préoccupations d’adultes a déjà filé au salon et déballe les caisses remplies de jouets sur le tapis.

9 heures
Ce matin, on travaille la motricité : gommettes pour Maxence et dessin pour Emilia. La petite fille de 17 mois est gardée depuis peu. Elle est encore en phase d’adaptation et se réfugie souvent dans les bras de “Nounou”. Quand elle ne va pas à la ludothèque ou au relais petite enfance de son quartier, Sylvie descend au parc, au pied de son immeuble. « J’essaie de sortir tous les jours, sauf s’il pleut trop. » La balade est également l’occasion pour les enfants d’apprendre à s’orienter ou à traverser la rue. « C’est important de les stimuler, dès qu’on peut. » Dans ces moments-là, Sylvie aime retrouver d’autres assistantes maternelles. « J’ai l’avantage de pouvoir choisir mes collègues », s’amuse-t-elle.
11 heures 30
C’est l’heure du déjeuner. Maxence comme Emilia veulent désormais manger tout seuls. « Les repas peuvent être parfois un peu longs », confesse Sylvie. Mais là encore, ça fait partie de l’apprentissage. Un peu d’organisation et beaucoup de patience et les petits en redemandent quand on les félicite parce qu’ils tiennent bien leur cuillère.
Un mode de garde qui a la cote
Dans la métropole de Lyon, on recense 6 523 assistantes maternelles agréées pouvant accueillir un peu plus de 21 500 enfants. Les services de la Protection maternelle et infantile, délivrent les agréments et se rendent régulièrement au domicile des assistantes maternelles. L’occasion de contrôler les conditions d’accueil, de faire le point sur la réglementation mais aussi de les accompagner dans leur activité.
Ce métier vous intéresse ?

13 heures
C’est le moment de la sieste. Elle peut durer près de deux heures, selon l’âge des enfants. Sylvie en profite pour souffler : « Je prends un peu de temps pour moi, car les journées sont longues. » Au réveil, une fois le goûter avalé, retour au salon. Sylvie aime lire des histoires ou parler aux enfants l’italien, qu’elle a appris en vivant quelques années dans ce pays. Elle connaît même la langue des signes depuis qu’elle a suivi une formation.

17 heures
Maxence est le premier à partir. Cette fois, c’est Sylvie qui fait le compte-rendu de la journée. « Cela rassure les parents. Certains culpabilisent de passer peu de temps avec leurs enfants. Ça permet d’instaurer une relation de confiance avec eux. » Le calme est revenu dans l’appartement et les jouets sont transférés du salon vers une chambre. « J’ai besoin de retrouver mon espace et de me sentir chez moi. De faire une séparation entre le travail et le personnel. » Ses trois grands enfants ont quitté le nid, il y a plusieurs années, et Sylvie se voit bien exercer ce métier jusqu’à la retraite. « Je ne suis pas fatiguée, même si ça demande une bonne forme physique. Une forme psychologique aussi, car parfois les pleurs ou les cris des bébés peuvent être source de stress. » Et quand on lui demande si l’interaction avec d’autres adultes ne lui manque pas, Sylvie évoque une vie associative et culturelle très riche, lors de ses temps libres.
Du 18 au 23 novembre, c’est la semaine des assistantes maternelles. Près d’une centaine d’animations (ateliers, conférences, spectacles…) se déroulent dans les relais petite enfance ou dans les Maisons de la Métropole de Lyon sur tout le territoire.