Presqu’île : coup d’envoi pour le nouveau plan de circulation

Une nouvelle étape dans la transformation de la Presqu’île de Lyon arrive avec la mise en place de la zone à trafic limité le 21 juin. Cette nouvelle organisation vise à laisser plus de place et de sécurité pour les piétons au sein d’espaces publics plus agréables. Dans le cadre du projet Presqu’île à vivre, le centre de Lyon offre de nouvelles expériences à vivre et partager.

La Presqu’île évolue. Imaginez-vous flâner rue de la République, des Cordeliers à Hôtel de Ville, poursuivre votre balade dans les rues adjacentes, jusqu’en bas des pentes, pousser la porte d’un commerce ou vous attabler en terrasse pour profiter d’un moment au calme. Une réalité bientôt concrète avec la mise en place dès le mois de juin de la zone à trafic limité et d’un nouveau plan de circulation entre la place des Terreaux et la place Bellecour. Ce projet s’inscrit dans le cadre plus large de Presqu’île à vivre, qui vise à adapter le centre aux nouveaux usages des habitants, salariés, professionnels et visiteurs.

Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le cœur de ville lyonnais laissera bientôt davantage de place aux piétons, au sein d’espaces publics végétalisés, plus agréables à arpenter. Avec cette nouvelle organisation et de nouveaux aménagements, le cœur de la ville s’apprête à devenir un centre-ville plus harmonieux, attractif et sécurisé.

Réduire le trafic de transit

Déjà mise en place avec réussite dans plusieurs villes européennes et françaises, la zone à trafic limité rendra aux piétons l’hypercentre en réservant les accès aux véhicules des riverains, professionnels et services publics. Une quinzaine de rues deviennent également des zones piétonnes. « L’ambition de la zone à trafic limité est de réduire le trafic de transit sur la Presqu’île qui restera un lieu de convergence pour les piétons, vélos, transports en commun et voitures », souligne Félix Wilmet, chef de projet à la Métropole de Lyon.

À partir du 21 juin, cinq points d’entrée pour les véhicules vont être progressivement mis en place avec des bornes escamotables. L’accès pour les riverains, les personnes à mobilité réduite et les professionnels sera possible, après avoir obtenu une autorisation. Pour les autres, l’accès sera envisageable sous certaines conditions. Ce nouveau dispositif ne signifie pas pour autant la fin de la circulation. Les bornes seront abaissées pour faciliter les livraisons et certains déplacements le matin. Une évolution apportée à l’issue de la large consultation organisée auprès des habitants, usagers et professionnels du secteur.

Aux abords du périmètre, les nombreux parkings proposent plus de 10 000 places de stationnement. De même, les ayants droit pourront toujours se garer en Presqu’île et dans la zone à trafic limité puisque le stationnement reste autorisé.

Renforcer les expériences

Cet aménagement, associé à la transformation de l’espace public, va plus loin puisqu’il vise à renforcer l’attractivité et à rendre plus accessible la Presqu’île aux résidents, commerçants et entreprises, touristes et visiteurs. Le développement de la piétonnisation répond d’ailleurs à un double enjeu : celui de faciliter et d’améliorer les déplacements et la déambulation des visiteurs, alors qu’ils sont plus de 500 000 à fréquenter quotidiennement la zone. Une manière de sécuriser les trajets à pied mais aussi de les rendre plus agréables.

De Saint-Nizier à Ainay, en passant par les Cordeliers, les Terreaux et le bas des pentes de la Croix‑Rousse, chaque quartier s’appuie sur une identité et une atmosphère propre. À l’échelle de la presqu’île lyonnaise, cette diversité offre des expériences multiples et complémentaires pour mieux profiter du centre‑ville historique.

Avec des espaces publics végétalisés et accueillants, c’est aussi le développement de l’activité économique des commerçants qui est recherché. L’aménagement de la rue Émile-Zola a notamment permis aux piétons de se réapproprier l’espace. « La transformation et la mise en valeur des espaces publics et du patrimoine améliorent l’expérience des habitants et visiteurs. C’est un atout majeur pour l’attractivité de la Presqu’île et de ses commerces », souligne Quentin Pfeiffer, développeur économique à la Métropole de Lyon.