22 novembre 2024
Déclassement de l’A6-A7, et après ?
Publié le 14 mai 2016
Chaque jour, 44 000 véhicules traversent l’agglomération lyonnaise sans s’y arrêter. Une situation qui provoque des nuisances majeures pour les habitants. Acté par l’État début mai, le déclassement de l’autoroute A6-A7 doit permettre, à terme, de réduire considérablement le trafic et améliorer le cadre de vie des usagers.
Une autoroute en ville, ce sont des nuisances écologiques, une saturation du réseau routier et un vrai frein au développement du territoire. Autant de raisons pour lesquelles la Métropole de Lyon souhaite depuis longtemps déclasser les autoroutes A6 et A7. Une volonté qui concerne le centre-ville de Lyon, mais aussi les portions comprises entre Limonest et Pierre-Bénite. Le 3 mai dernier, le dossier a franchi une étape importante avec l’accord donné par l’État.
L’accord de l’État, une première étape
Pourquoi a-t-il fallu attendre que le Gouvernement se positionne ? Parce que les autoroutes non concédées, c’est-à-dire sans péage (comme celle qui traverse Lyon), sont gérées par l’État, premier décisionnaire dans l’évolution de ces infrastructures. L’obtention de ce feu vert va désormais permettre à un groupe de travail, dirigé par le Préfet, de déterminer d’ici fin juin les modalités de mise en œuvre du déclassement, son calendrier et les aménagements de voirie réalisables à court terme. La transformation de ces portions d’autoroute en boulevard urbain ne sera donc pas immédiate.
Déclassement, c’est-à-dire ?
À terme, l’actuelle autoroute laissera sa place à un boulevard urbain. Même si le détail des aménagements reste à établir, de larges trottoirs et des pistes cyclables devraient voir le jour. L’offre de transports en commun sera aussi renforcée.
Les objectifs de ce déclassement : en finir avec la congestion automobile qui paralyse chaque jour le centre-ville de Lyon, et proposer une ville plus tranquille. Avec l’ambition d’élargir au sud (Pierre-Bénite) et au nord (Limonest).
Fin de l’autoroute = conséquences multiples
Moins de voitures, cela va engendrer de nombreux bénéfices :
- meilleure qualité de l’air ;
- réduction des nuisances sonores ;
- facilité de circulation pour les transports en commun ;
- réappropriation de la rive droite du Rhône par les piétons ;
- développement de la pratique des modes actifs (vélo, marche à pied…).
Le territoire va également considérablement s’embellir grâce aux aménagements qui vont se poursuivre (projet Lyon-Confluence côté Rhône) et potentiellement se réaliser (requalification des berges à La Mulatière, Oullins et Pierre-Bénite).
Chiffres-clés
- 115 000 véhicules/jour sous Fourvière
- 16 000 véhicules en transit sur l’axe A6/A7
- 17 km concernés par le déclassement (dont 5 à Lyon)
Le contournement autoroutier de Lyon relancé
Le déclassement programmé de l’autoroute urbaine A6/A7 remet sur le devant de la scène un autre dossier : celui du contournement autoroutier de Lyon, pour lequel l’État poursuit ses études. Dans la logique d’une vision globale des infrastructures autoroutières de l’agglomération, la Métropole de Lyon attend un autre feu vert sur ce dossier afin d’étudier l’opportunité d’un noeud A45/A7/A47. Une solution qui se substituerait à celle envisagée aujourd’hui (faire arriver la future A45, via l’A450, sur une A7 déjà surchargée). Et qui éloignerait encore un peu plus le trafic de transit de la ville-centre.
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