Destination Grand Hôtel-Dieu

Tous les week-end, la Métropole ouvre gratuitement au public les salles emblématiques de l'Hôtel-Dieu et de la Charité. Construites au 17e siècle, il s'agit des plus anciennes pièces encore visibles de l'édifice.

Venez visiter le cœur du Grand Hôtel-Dieu ! C’est là que la Cité internationale de la gastronomie était installée.. En attendant d’imaginer un nouveau projet, la Métropole de Lyon a décidé de rouvrir gratuitement les lieux et les salles les plus emblématiques de deux institutions de l’histoire lyonnaise : le Grand Hôtel-Dieu et l’hôpital de la Charité. Lieux de refuge et d’accueil des plus démunis, ils sont devenus des symboles de la médecine lyonnaise.

• Le Dôme des Quatre-Rangs est situé à la croisée de quatre bâtiments qui ont été construits entre 1622 et 1636 pour agrandir et moderniser l’Hôtel-Dieu. Levez la tête : 13 cuillères sont suspendues au centre du dôme. Elles ont été créées en 2019 par Vincent Breed, un maître verrier installé à Brussieux, dans le Rhône.

• La pharmacie a été créée à la fin du 17^e siècle. Chaque meuble fonctionne de la même façon : en bas, les placards pour le gros matériel, au milieu, les tiroirs pour les plantes sèches, puis en haut, les pots pour les remèdes. Et sur les tiroirs des inscriptions en lettres d’or. Dans les pots en faïence, on trouvait à l’époque des plantes, des huiles, des pommades, des pilules… Autant de remèdes au service des malades. Parmi eux, un incontournable : la Thériaque. Fabriquée en grande quantité, elle était composée d’une cinquantaine d’ingrédients : plantes, morceaux d’animaux, miel, vin, opium… et même parfois des cailloux ! C’était un peu le paracétamol d’aujourd’hui.

• La salle des archives de la Charité a une forme carrée. Ses boiseries remarquables lui ont permis d’être sauvée de la destruction. Reproduite à l’identique, elle permet de plonger dans les secrets de la Charité. Dans ce lieu entièrement dédié aux archives, étaient stockés les titres de propriétés, les plans du domaine de l’hôpital ou encore des chartes diverses.

• L’apothicairerie de la Charité est la plus petite des pièces mais elle est remarquable. Les boiseries du meuble sont davantage travaillées, avec des colonnettes torsadées pour séparer chaque niche. Au plafond, une série de personnages ont été sculptés : saurez-vous retrouver l’arracheur de dents,  l’enfant jouant du pipeau et l’apothicaire brandissant un serpent ? C’est aussi ici, dans les grandes armoires fermées à clef qu’on entreposait les poisons et les drogues les plus puissantes et les plus précieuses…

• L’Hôtel-Dieu et la Charité

Le Grand Hôtel-Dieu a été créé au 12^e siècle par le clergé. C’est d’abord un lieu de refuge et d’accueil pour les plus démunis. Progressivement, il devient un site où l’on soigne. Au 18^e siècle, sa réputation est à son apogée : le Grand Hôtel-Dieu incarne alors l’excellence de la médecine lyonnaise. Construite en 1617 au niveau de l’actuelle place Antonin-Poncet, la Charité accueillait aussi les plus pauvres, notamment après les grandes famines. Mendiants, vieillards et orphelins y trouvaient refuge. Au fil des siècles, il servit aussi à soigner femmes et enfants. L’hôpital de la Charité a été détruit en 1934. Mais plusieurs de ses salles ont été sauvées et reconstituées pour être exposées au cœur du Grand Hôtel-Dieu.