La Métropole de Lyon a voté son budget 2024

Les conseillères et conseillers métropolitains viennent d'examiner et voter le budget 2024. D'où vient l'argent, à quoi va-t-il servir ? Parlons gros sous !

La Métropole de Lyon a adopté son budget pour 2024. En dépit d’un contexte économique national difficile et grâce à la solidité de son modèle financier, la Métropole de Lyon va continuer d’investir fortement en 2024.

La répartition des dépenses

Aménagement du territoire, collèges, RSA, petite enfance, aide aux personnes en situation de handicap… Le champ d’actions de la Métropole est vaste ! Pour financer les services du quotidien, venir en aide aux plus fragiles, réduire les inégalités sociales et accompagner l’adaptation au changement climatique, les élus ont adopté fin janvier un budget de 3,927 milliards d’euros pour 2024. Mais dans le détail, ça donne quoi ?

Solidarités et logement

754,5 millions d’euros
C’est l’un des plus gros postes de dépense et il augmente de près de 26 millions d’euros par rapport à 2023. La Métropole peut ainsi soutenir les personnes en situation de handicap, verser le RSA, financer l’hébergement d’urgence, aider à l’accès ou au maintien dans son logement… Ou encore investir dans la création d’une pouponnière associative et d’un foyer de jeunes filles victimes de prostitution.

Économie, insertion, éducation, culture et sport

526,4 millions d’euros
Ce n’est pas rien 120 collèges ! Il faut les entretenir, les rénover, payer le personnel et même bâtir de nouveaux établissements (à Vénissieux et à Albigny). La Métropole de Lyon répond présente pour la culture : soutien aux festivals comme les Nuits de Fourvière, financement des enseignements artistiques et aide à l’implantation de la toute nouvelle Cité internationale des arts du cirque. Côté sport, hors subventions aux associations, elle prépare un grand événement en écho aux JO de Paris 2024. La Métropole accompagne aussi les jeunes entreprises, comme les plus grandes, à s’installer ou à poursuivre leur activité.

Aménagement

409,3 millions d’euros
C’est la Métropole qui assure l’entretien des rues de ses 58 communes. Elle investit aussi pour transformer les quartiers : Pyramide à Vénissieux, Montessuy à Caluire-et-Cuire, Frères Lumière à Lyon 8, Oussekine à Givors, Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin… C’est avec cette enveloppe qu’elle métamorphose d’anciens sites industriels, comme le technicentre SNCF de La Mulatière qui devient Les Grandes Locos, pour accueillir l’effervescence des Nuits sonores ou du Lyon Street Food Festival.

Mobilités, transports

351,2 millions d’euros
Bus, trams, métros ? C’est la Métropole qui gère ! Mais les déplacements ne se limitent pas aux transports en commun, la collectivité investit dans 3 400 véhicules pour un service public d’autopartage ou dans le déploiement des parcs-relais. Ainsi que de nouvelles stations Vélo’v, la construction des Voies lyonnaises ou celle du tram T6.

Environnement

442,5 millions d’euros
Poubelles, bacs de tri, bornes à verre et à compost… La gestion des déchets a un coût, et c’est la Métropole qui en a la charge. Côté cycle de l’eau, la Métropole s’en occupe de A à Z : du prélèvement à l’assainissement avec les stations d’épuration en passant par la distribution avec sa régie publique. Cette somme permet aussi de préparer de nouveaux réseaux de chaleur, à Oullins-Pierre-Bénite comme à Saint-Genis-Laval.

Malgré l’inflation, le budget 2024 nous permet de maintenir nos deux objectifs : transition écologique et justice sociale.

Bertrand Artigny, vice-président délégué aux Finances de la Métropole de Lyon

D’où vient tout cet argent ?

Comme pour toute collectivité locale, le budget de la Métropole doit être équilibré, entre recettes et dépenses. Cette année, les recettes sont en légère hausse, ce qui permet à la collectivité d’assurer ses missions alors qu’elle accueille plus d’habitants et développe ses infrastructures et services.

• Les recettes de fonctionnement viennent majoritairement d’impôts et de taxes (TVA, péages, fiscalité des entreprises et des particuliers…) et de dotations de l’État.
• Les recettes d’investissement viennent majoritairement d’emprunts, remboursés petit à petit.
• La part de l’emprunt a augmenté en 2024 mais la Métropole sait s’adapter en raison de sa bonne santé financière, d’une dette maîtrisée et de la stabilité de ses recettes, signe du dynamisme du territoire.