
Du 20 au 23 Mar. 2025
Avec le plan Oxygène, la Métropole de Lyon a décidé de se donner un nouveau cap. Mobilisation générale autour d’un bien commun et précieux : l’air que nous respirons.
Depuis 10 ans, beaucoup d’efforts ont été faits pour que le Grand Lyon respire mieux. Les industriels ont réalisé de gros progrès, les logements ont été mieux conçus pour économiser l’énergie, les transports sont plus propres… Mais cela ne suffit pas pour préserver la santé de tous, en particulier des plus fragiles. La Métropole de Lyon a décidé de se donner un nouveau cap, avec le plan Oxygène. Mobilisation générale autour d’un bien commun et précieux : l’air que nous respirons.
Les grandes causes de pollution sont dans le viseur de la Métropole depuis une dizaine d’années. La chimie est devenue plus « verte », la voiture individuelle a perdu du terrain en faveur des transports en commun, du vélo et de la marche. Aujourd’hui, à Lyon et Villeurbanne, le vélo et la marche à pied représentent déjà 47 % des déplacements ! Les nouveaux immeubles, et les anciens rénovés et isolés, sont plus sobres. Or, moins d’énergie consommée, c’est aussi moins de pollution de l’air…
Pourtant, en 2015, la Métropole a encore compté 42 jours où l’air était nocif pour la santé. Les conséquences sont importantes aussi pour l’économie. Les dégâts liés à la pollution de l’air sont évalués à 1 000 euros par habitant et par an (rapport de la commission d’enquête sénatoriale 2015). Or l’avenir économique du territoire se joue aussi sur le bon air, devenu un critère de qualité de vie, qui attire les particuliers comme les entreprises.
Les cartographies actuelles de la Métropole de Lyon, notamment celles réalisées par Air Rhône-Alpes, représentent la qualité de l’air au sol, par zone de 10m². Mais qu’en est-il au 5e étage ou au 15e ? À l’intérieur des appartements ? Faut-il mettre la crèche sur le toit, ou pas du tout ? Personne n’en sait rien ! Obtenir ces informations et enrichir les données des chercheurs demanderait des moyens considérables… Sauf si ce sont des citoyens motivés par la qualité de l’air qui contribuent à la collecte des données via leur smartphone ou des capteurs à domicile. Voilà l’un des projets du plan Oxygène qui devrait convaincre beaucoup de volontaires. L’expérience de l’ambroisie est un bon exemple : en 2 ans, 4 000 Grands-Lyonnais sont devenus des acteurs de la lutte contre l’ambroisie, par l’envoi de photos géolocalisées. Ils ont permis d’améliorer l’arrachage de cette plante qui sature l’air de pollens très allergisants.
Pour Marie-Blanche Personnaz, le plan Oxygène va trouver un écho favorable auprès de la population du territoire de la Métropole de Lyon. Voici pourquoi.
Les mentalités changent dans le bon sens. Et les plus jeunes sont en avance en matière de comportement, oui.
Marie-Blanche Personnaz,
directrice d’Air Rhône-Alpes, partenaire de la Métropole de Lyon dans le plan Oxygène
Ce plan s’adresse directement aux habitants : la solution passe par eux ?
Oui parce que les mentalités changent. Et dans le bon sens ! Il y a 10 ans encore, le covoiturage ou la voiture électrique en location faisait sourire les experts. Aujourd’hui, c’est un marché et une pratique qui ont largement séduit les jeunes générations. Le développement des transports en commun, le retour du vélo en ville, la valorisation de la marche, et toutes les formes de mutualisation des déplacements sont en train de révolutionner la mobilité.
Ce que vous dites est surtout vrai pour les plus jeunes ; n’est-ce pas une limite ?
Les plus jeunes sont en avance en matière de comportement, oui. Ils ont, autant que leurs aînés, envie et besoin de circuler, mais ils imaginent leurs déplacements en dehors de la voiture individuelle et ils sont prêts à accepter certaines contraintes pour mieux respirer. Je suis convaincue que d’ici peu, cet état d’esprit sera majoritaire chez les urbains. De plus, la prise de conscience des risques sanitaires liés à la pollution de l’air concerne toutes les générations. Je pense que beaucoup de Grands- Lyonnais saisiront l’opportunité de remplacer leur chauffage individuel au bois. L’expérience faite par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et les collectivités dans la vallée de l’Arve a eu un grand succès. Les habitants ont accepté d’investir, parce qu’ils adhéraient à l’objectif de mieux respirer.
Les entreprises aussi sont sollicitées ?
Oui, en particulier pour leur capacité d’innovation. C’est une spécificité du plan Oxygène par rapport à ce qui se fait dans d’autres agglomérations : sa vision résolument optimiste. La lutte contre la pollution n’est pas une bataille perdue d’avance, mais au contraire une formidable opportunité de créer de nouvelles activités, d’inventer des services, de faire s’épanouir la créativité et l’innovation technologique et sociale. De nombreuses entreprises de la Métropole se sont placées sur ce créneau de l’invention de la ville de demain. Elles auront la possibilité d’expérimenter leurs innovations sur le territoire et de les faire connaître.
Quels sont les principaux polluants et leurs risques ?
Le dioxyde d’azote est le produit de l’oxydation dans l’air du monoxyde d’azote rejeté par les pots d’échappement des voitures. Il est très irritant et favorise l’inflammation des poumons, ce qui les rend plus sensibles à toutes les autres agressions. Quand aux particules fines (les PM 10 et les PM 25), ce sont des poussières en suspension dans l’air dont le diamètre est inférieur à 10 microns ou à 25 microns. Elles font partie des particules « fines » qui entrent dans nos poumons lorsque nous respirons. Elles aggravent les pathologies respiratoires et augmentent les risques de cancers. Les particules fines émises par les moteurs diesel sont reconnues cancérogènes par l’OMS depuis 2012.
La pollution de l'air peut avoir plusieurs origines. Et pas toujours celle(s) que l'on croit...
Vrai. Mais à condition d’avoir une cheminée récente 5 étoiles labellisée « flamme verte ». Les anciennes cheminées dégagent 25 à 30 % des particules PM 10 et 30 à 50 % des particules PM 25 présentes dans l’air de la Métropole de Lyon
Vrai et Faux. Les voitures les plus récentes dégradent moins la qualité de l’air, mais il est toujours préférable de les utiliser collectivement et de privilégier les alternatives « douces » proposées sur le territoire métropolitain.
Vrai et Faux. En effet, sa taille lui permet d’investir et de développer des politiques ambitieuses en matière de transports et d’innovation.
Faux. La proportion est de 30 % pour les particules minces (poussières), le reste vient des transports et du chauffage des résidences…
Faux. La plupart du temps, la pollution n’est pas perceptible par l’odorat, quelle qu’en soit son intensité.
Publié le 2 octobre 2016
À son échelle, chaque citoyen peut œuvrer afin de limiter la pollution de l'air. Vous pouvez être actifs dans vos déplacements, mais aussi dans votre logement et dans votre jardin. Suivez le guide !
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Du 20 au 23 Mar. 2025
Du 2 Juin. au 26 Juil. 2025
Du 22 au 23 Mar. 2025
P*******r 2 février 2019
S******************************************************** 29 mars 2018
C************************************ 1 novembre 2017
2 - La Métropole de Grenoble a associé les citoyens dans la mesure de la qualité de l'air avec le projet Mobicit'Air et les micro-capteurs nomades. Rennes le fait aussi en ce moment. Que prévoit la Métropole de Lyon dans ce domaine ?
W*****m 2 mai 2017
Merci
j****n 12 avril 2017
j'aimerais savoir si depuis la question de Mle Pierreafeu, les modalités d'attribution des subventions ont été définies
merci
M************u 17 février 2017
Je viens d'acquérir un vélo électrique. Le plan oxygène propose une aide au financement.. . mais je ne trouve nulle part les démarches pour déposer une demande ! Quand est-il?
Merci pour votre réponse.
M**' 17 février 2017
C'est normal : si le principe d'une subvention est bien acté, ce dispositif doit encore être voté en conseil de la Métropole. Les modalités d’attribution de cette subvention sont en cours d’étude.
Bien cordialement