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Un projet de méthaniseur pour sortir des énergies fossiles

Ma ville au quotidien, Oullins-Pierre-Bénite

Publié le 15 décembre 2023 par La rédaction du MET'

La Métropole de Lyon vient de valider le lancement d’un projet de méthaniseur à la station d’épuration de Pierre-Bénite. L’ambition est de contribuer à la sortie des énergies fossiles en misant sur nos ressources locales et renouvelables. Explications.

Produire de l’énergie à partie de boues, c’est le pari que s’est lancé la Métropole de Lyon à travers son grand projet de méthaniseur, validé en Conseil de la Métropole ce 11 décembre. Alors en quoi ça consiste ?

Pour lutter contre le changement climatique, une des ambitions de la Métropole est de sortir des énergies fossiles. C’est le cas du projet de méthaniseur qui va permettre de produire du biométhane qui viendra remplacer du gaz fossile.

Valoriser nos boues

Comment produire ce biométhane ? En s’appuyant sur nos stations d’épuration et leurs boues. Les boues des stations d’épuration, c’est la matière organique qui reste après traitement des eaux. Aujourd’hui, elles sont incinérées, sans aucune valorisation énergétique. Avec ce méthaniseur, ces boues seront méthanisées pour produire du biométhane utilisable pour les besoins de la Métropole ainsi que des habitants.

La Métropole va méthaniser sur le site de Pierre-Bénite toutes les boues les plus méthanogènes des stations d’épuration de Pierre-Bénite et de Saint-Fons. Ces deux stations représentent 90 % des boues de la Métropole.

77 GWh (Gigawatt-heure) par an de biométhane seront produits et utilisés localement. C’est l’équivalent de l’utilisation de biogaz nécessaire pour 300 bus ou bennes à ordures ménagères ou près de 13 000 logements. Ce méthaniseur permettra au total de réduire de 20 000 tonnes équivalent CO2 l’empreinte carbone du territoire de la Métropole de Lyon.

En complément, une partie des digestats sera compostée pour être utilisée comme engrais par les agriculteurs. Et 11 GWh/an seront aussi valorisés en chaleur pour le nouveau réseau de chaleur urbain du Sud-Ouest Lyonnais (Pierre-Bénite, Oullins, Saint Genis Laval et la Mulatière).

Ce méthaniseur représente un investissement de 80 millions d’euros qui sera rentabilisé en une dizaine d’années.

Le calendrier :

  • Début 2024 : lancement de la consultation du marché
  • Début 2026 : commencement des travaux
  • Production du biogaz en 2028/2029
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  1. Julien SCHMIT 29 février 2024

    Bonjour,
    Je me permets de vous apporter des précisions sur les facteurs d'émission de gaz à effet de serre car il semble y avoir un erreur sur votre graphique. Le FE du gaz naturel n'est pas de 600 gCO2/kWh. D'après la base Empreinte de l'ADEME, le FE moyen déterminé en 2022 pour la combustion du gaz naturel est de 239 gCO2/kWh (PCI) en scope 1 et scope 3 (418 gCO2/kWh pour la production d'électricité en France à partir d'une centrale au gaz).
    Sur le même périmètre scope 1 et 3 en combustion, le FE est de 44 gCO2/kWh pour le biométhane. Source des données: https://base-empreinte.ademe.fr/
    Cordialement,
    Répondre

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    […] La station d’épuration de Pierre-Bénite verra bientôt la construction d’une unité de méthanisation […]
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    COUTURIER 16 décembre 2023

    Projet très intéressant. Une erreur à rectifier: la combustion du gaz fossile ne produit pas de méthane mais du CO2 et de la vapeur d'eau, contrairement à ce qui figure dans le schéma.
    Répondre

    CSNM 15 décembre 2023

    Calcul exact de cette économie en CO2 svp ? Rien n'est détaillé, aucune référence, tout ceci semble être du vent green ...
    Répondre

    Jean-Louis PY 15 décembre 2023

    Question subsidiaire : Ca va coûter combien (investissements et frais de fonctionnement) ? Et on va économiser combien de "gaz fossile" ?
    Répondre
    1. Oscar - Service Communication 19 décembre 2023

      Bonjour, toutes ces informations sont indiquées dans l'article. Bonne journée à vous.
      Répondre

    Jean-Louis PY 15 décembre 2023

    L'idée est bonne. On se demande pourquoi ce n'a pas été fait plus tôt. C'est une technique assez répandue depuis de nombreuses années. Par contre les deux schémas sont des schémas de com pour illêtrés.
    Le premier schéma affirme que de "gaz fossile" qui est essentiellement du méthane émet environ 15 fois plus de CO2 par kWh produit que le biométhane qui est lui aussi essentiellement composé de méthane. Quant au schéma "avant/après", résumons. Avant on "brûle" les boues (en fait on évapore l'eau et on brûle ou pyrolyse, suivant les molécules, la matière sèche) et on rejette du CO2 de la vapeur d'eau et quelques autres composés à l'air sans récupération d'énergie (cet incinérateur est donc un dinosaure de conception préhistorique du point de vue de l'environnement. Il y a 50 ans je récupérais déjà l'énergie d'un incinérateur) et aussi des scories, la matière incombustible présente initialement dans les boues, que l'on met, je suppose en décharge. Après, les boues vont passer dans un digesteur (sans doute un peu chauffé, comment ?) qui va produire un gaz riche en méthane et en quelques autres espèces. Ce gaz, après traitement va être comprimé pour recharger les réservoirs des bus marchant au gaz, en lieu et place de gaz naturel.
    Ce que je ne comprends pas c'est d'où viennent les émissions de méthane des boues (partie gauche du second schéma) puisqu'elles sont incinérées. On n'a aucun intéret à les stocker je ne sais combien de temps à l'air libre, ce qui est une perte de production de méthane pour le système. Par contre les digesteurs vont produire des efflents liquides et des boues ultimes qu'il faudra traiter. Comment ? Je reprends le refrain d'une humoriste bien connue "On nous cache tout, on nous dit rien" !
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    Roger Faure 15 décembre 2023

    Ça, c'est bien !
    Répondre