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Mobilités dans la métropole de Lyon : quel bilan en 2024 ?

Ma ville au quotidien

Publié le 31 janvier 2025 par Céline Boucharlat

En 2024, les changements dans les modes de déplacement se confirment : plus de vélos et moins de voitures. Pour limiter les désagréments liés aux nombreux chantiers, la Métropole de Lyon va reporter certains travaux.

Depuis 2010, le trafic vélo dans la Métropole de Lyon a été multiplié par 2,5 !

C’est une tendance de fond qui se confirme d’année en année et 2024 n’échappe pas à la règle : l’usage du vélo augmente dans la métropole de Lyon, quand celui de la voiture recule. Depuis 2019, le nombre de vélos et de trottinettes grimpe de 58 %, quand le trafic routier baisse de 12 %. Dans le détail, cette baisse atteint même – 22 % dans l’hypercentre, contre seulement – 7 % sur les autoroutes (sources : données récupérées sur les dispositifs de comptage présents sur le territoire).

Avec une augmentation de 2 %, la fréquentation des transports en commun en 2024 a dépassé celle d’avant la période Covid.

Conditions de circulation : mieux sur les voies rapides, plus difficile en ville

Difficile de passer à côté, plusieurs chantiers impactent la circulation sur le territoire. Principalement des travaux sur les réseaux, des aménagement de plusieurs voies lyonnaise et la construction de trois lignes de tramway. La Métropole consciente des difficultés engendrées pour les automobilistes mais aussi les commerçants des zones concernées, a décidé de reporter ou de décaler certains travaux (cf.ci-dessous), pour éviter le cumul des chantiers dans un même secteur.

Dans le détail, en se basant sur des temps de parcours médians réalisés en heure de pointe du matin, des différences apparaissent selon le type de trajets. Sur sept parcours de référence, le temps passé en voiture recule pour quatre d’entre eux entre 2023 et 2024.

Les automobilistes gagnent ainsi 48 secondes entre Tassin-la-Demi-Lune et l’Hôtel de Ville de Lyon, 57 secondes entre Meyzieu et la Vallée de la chimie et même 4 minutes et 43 secondes entre Vernaison et Marcy-l’Etoile.

En revanche, pour un trajet entre Saint-Priest et la Part-Dieu, c’est 1 minute et 33 secondes de plus passée au volant de sa voiture. Quarante secondes supplémentaires entre Oullins et la Part-Dieu et 47 secondes entre Neuville-sur-Saône et la zone Perica à Caluire.

Le trafic est donc plus fluide pour les trajets qui empruntent les voies rapides que pour ceux qui utilisent le réseau urbain.

Décalage de projets en 2026 et 2027

Travaux menés par la Métropole : report de 50 kilomètres de travaux

– Voie lyonnaise (VL) 12 sur Cours Gambetta-Thomas dans l’attente de la fin des travaux de la VL8 sur la rue de l’université ;
– VL12 sur la place Bellecour et la rue de la Barre ;
– VL1 sur le boulevard du 11-Novembre à Villeurbanne dans l’attente de la fin des travaux du T6 et de la VL4 (rue Francis de Pressensé) ;
– VL6 sur le cours d’Herbouville à Lyon 4 ;
– VL7 sur la rue Garibaldi à Lyon 6 ;
– VL1 sur l’avenue Leclerc (Lyon 7) où seule la partie sud est maintenue ;
– Aménagement de la rue Grolée et de la rue de l’Arbre sec en presqu’île.

Travaux menés par des concessionnaires (Eau du Grand Lyon, Enedis, Grdf et les opérateurs télécom) : report de 17 kilomètres de travaux déjà identifiés

– Montée de la Boucle à Lyon 4/Caluire ;
– Rue Baraban à Lyon 3 ;
– Alentours de la place Jean-Macé à Lyon 7.

 

Les bons indicateurs

Sur cette période, la qualité de l’air s’améliore. Les émissions de dioxyde d’azote, ce polluant principalement généré par le trafic routier, baissent. Selon les relevés d’Atmo Auvergne Rhône-Alpes, cette baisse atteint 27 % dans les grandes agglomérations de la région, dont celle de Lyon. L’organisme y voit les premiers effets de la mise en place de la Zone à Faibles Émissions qui a réduit la part de véhicules diesel.

Autre indicateur positif : le nombre d’accidents est en recul dans la métropole. Moins 28 % sur dix ans (2014-2024) selon les chiffres de la Sécurité routière. Un effet de la baisse du trafic automobile et de la généralisation des zones 30 qui concernent désormais trois-quarts des habitant de la métropole.

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  1. Valentin DARONNAT 1 février 2025

    Je serais curieux de voir l'évolution de l'utilisation des vélos et trottinettes si on leur appliquait le code de la route comme pour les voitures : plus de contresens dans les rues, mêmes applications des sens interdits que pour les automobiles, ...
    Cela aurait aussi pour effet de réduire le nombre d'accidents avec des vélos qui roulent au contraire du bon sens : contresens dans des rues trop étroites pour ça, franchissements de feux rouges "parce que le panneau m'y autorise", cédez le passage où les voitures arrivent dans un sens et les vélos dans l'autre...
    Au lieu de leur imposer le port du casque, de tenues visibles et d'éclairages et le respect du code de la route, on les y exclus et on les autorise à faire ce qu'ils veulent, comme ils veulent, où ils veulent...
    Ils en oublient même que les piétons sont prioritaires sur eux, y compris dans la traversée des pistes cyclables (sur marquage au sol, bien entendu !).
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    1. Stephen Lewis 3 février 2025

      Piéton, cycliste, automobiliste occasionnel, je suis entièrement d'accord avec Valentin. Je ne comprendrai jamais comment la municipalité a pu autoriser la libre circulation des trottinettes, une véritable plaie aux mains de kamikazes. Dans cet article, lénifiant comme d'habitude, on évoque la limitation de vitesse à 30 km heure. Seule une minorité d'automobilistes la respectent ; bon nombre de trottinettes débridées la dépassent allègrement, idem pour des vélos électriques. Certains vélos électriques, pesant une bonne quarantaine de kilos et lancés à 25 ou 30 kmh, qui heurtent un piéton, ça fait beaucoup de dégâts. On a réussi à mettre un terme à l'utilisation des trottoirs comme parking auto, heureusement, mais trop souvent aujourd'hui ces mêmes trottoirs sont empruntés par trottinettes et vélos qui y roulent à tombeau ouvert.
      L'article aurait dû avoir l'honnêteté de mentionner les statistiques concernant les accidents impliquant les cyclistes ou les utilisateurs de trottinettes. En hausse, en baisse, stables ?
      À force de fermer les yeux sur les infractions commises par cyclistes et utilisateurs de trottinettes, voire de les encourager par des mesures idiotes, dénoncées par Valentin, on encourage implicitement les autres à faire de même, par mimétisme.
      Répondre
      1. GRANGE 6 février 2025

        J'aurais pu écrire les commentaires de Valentin et Stephen, montée en puissance des VELO'V électriques, montée en puissance des nuisances aux piétons. 20 à 25kmh avec des cyclistes qui grillent les feux, roulent sur les trottoirs (voir place danton, un enfer), ne sarretent pas aux passages piétons, cela va être pire que ce qui existe déjà. L'inconscience des décideurs n'a d'égale que la bêtise qui laisse l'impunite à ces nouveaux fous du guidon
        Répondre