Participez à des ateliers sur la pollution aux perfluorés

Pour mieux connaître les impacts des perfluorés sur notre environnement, mesurer les taux et protéger la population, la Métropole de Lyon développe une stratégie de surveillance et lutte contre cette pollution industrielle. Elle a notamment décidé la mise en place d'une étude sur le sujet. Dans ce cadre, elle organise des ateliers auxquels les habitants sont invités à participer pour permettre de démontrer le besoin d’encadrer strictement l’usage de ces substances.

Les composés perfluorés, aussi appelés PFAS, sont utilisés dans de nombreux produits industriels de notre quotidien, comme les gobelets en carton. Au sud de Lyon, dans la vallée de la chimie, une enquête journalistique, diffusée en mai 2022, a révélé la présence de ces composés chimiques synthétiques dits “éternels” dans l’eau, l’air et le sol autour de la plateforme industrielle de Pierre-Bénite, attribués aux rejets industriels..

« Les perfluorés sont présents sur le territoire métropolitain. Ils ont été et sont utilisés par des industriels de la vallée de la chimie, notamment sur la plateforme industrielle de Pierre-Bénite. Des sites comme le port Edouard-Herriot ont été contaminés par l’emploi des mousses anti-incendie », constate Pierre Athanaze, vice-président à l’Environnement de la Métropole de Lyon.

La Métropole se mobilise

Face à ce constat, la Métropole de Lyon appelle à un renforcement des législations européenne et nationale sur les substances chimiques. Plus concrètement, elle surveille cette pollution, fait documenter les effets sur la santé et travaille à faire évoluer l’industrie et ses pratiques pour protéger les habitants. Le suivi de l’eau potable est également renforcé.

« 98 % des Grands Lyonnais reçoivent une eau potable de très grande qualité. La présence de perfluorés est cependant constatée à des niveaux préoccupants sur les communes de Givors, Grigny et Solaize. Ainsi, nous travaillons à mettre en place des solutions techniques pour délivrer une eau saine à tous les habitants. Cela passe par l’accompagnement des entreprises pour qu’elles arrêtent leurs rejets de polluants. Mais nous devons aussi établir les responsabilités de chacun. Le principe du pollueur-payeur doit être appliqué », prévient Anne Grosperrin, vice-présidente de la Métropole de Lyon, cycle de l’eau.

Des ateliers avec les habitants

Des mesures pour étudier l’exposition de la population aux pollutions et déterminer les impacts sur la santé sont également réalisées.

En juin dernier, la Métropole a missionné l’Institut Écocitoyen de Fos-sur-Mer pour conduire, en collaboration avec Santé Publique France, pour mesurer l’impact des perfluorés sur la santé et la persistance de cette pollution chez les êtres humains comme dans l’environnement.

Pour garantir que l’étude réponde de manière précise aux préoccupations locales, les citoyens sont encouragés à participer à des ateliers organisés dès les premières étapes de l’étude, jusqu’à l’interprétation des résultats. Les premiers ateliers auront lieu les 7, 8, 9, 14 et 15 novembre à Pierre-Bénite, St-Fons, Solaize et Givors. Ces ateliers aborderont la problématique des PFAS sous l’angle de la proximité d’un site industriel ou de l’exposition par l’eau potable. Inscrivez-vous pour participer à ces ateliers par ici.

Les acteurs publics du territoire mobilisés

L’État en région, la Métropole et les communes partagent régulièrement leurs connaissances. La Métropole a mis en place un comité de suivi pour informer les communes des actions qu’elle entreprend, tout en travaillant collectivement à protéger les habitants.