5 novembre 2024
Pollution : comment agir pour mieux respirer ?
Publié le 26 novembre 2020 par Charlotte Petit
La Métropole de Lyon traverse un épisode de pollution depuis le 23 novembre. D'où vient cette pollution qui affecte la santé humaine et dégrade l'environnement ? Et comment y remédier ?
Depuis le mardi 24 novembre, en raison d’un épisode de pollution de l’air, la circulation différenciée s’applique à Lyon, Caluire et Villeurbanne. C’est l’une des mesures que les pouvoirs publics peuvent utiliser pour faire baisser la concentration des polluants dans l’air et améliorer la qualité de l’air que nous respirons tous.
Face aux interrogations de beaucoup d’habitantes et d’habitants, des explications s’imposent : pourquoi faut-il déclencher ce genre de mesures ? Quelle est l’origine des épisodes de pollution ? Que peut-on faire pour améliorer les choses individuellement et que fait la Métropole? On vous répond.
D’où vient la pollution de l’air et quelles sont les conséquences ?
Déjà, quand on dit « pollution de l’air », on parle de plusieurs choses :
- Certains gaz, notamment les oxydes d’azotes : ce sont des gaz émis dans l’air quand des carburants ou des combustibles brûlent. Ils viennent principalement des voitures et des autres véhicules, des feux de cheminées et de l’industrie.
- Les particules : c’est de la fine poussière qui est rejetée dans l’air lorsqu’on brûle des matériaux comme du bois, du charbon ou du pétrole. Elles viennent aussi du frottement des pneus des voitures sur la route ou des activités agricoles.
Passé un certain niveau, les gaz et les particules présents dans l’atmosphère deviennent nocifs pour la santé : ils causent des problèmes comme les maladies respiratoires, l’asthme… En France, la pollution de l’air est responsable de la mort prématurée de 48 000 personnes.
La pollution de l’air est mauvaise pour la santé humaine mais aussi pour l’environnement. Elle abîme durablement les écosystèmes, affecte la productivité agricole et dégrade le patrimoine bâti.
Les coûts sanitaires, économiques et environnementaux de la pollution de l’air ont été estimés à 1134 €/an/personne à Lyon.
Le pic de pollution qui a lieu en ce moment est lié à l’utilisation du chauffage individuel et au trafic routier. Comme il fait plus froid, on augmente le chauffage et on émet plus de polluants. En plus, les conditions météo n’améliorent pas les choses : il y a peu de vent, pas de pluie, ce qui fait que les polluants s’accumulent au lieu de se disperser dans l’atmosphère.
L’effet confinement
Pendant le premier confinement, quasiment tous les déplacements étaient à l’arrêt, ce qui a beaucoup amélioré la qualité de l’air, notamment près des routes. Les appareils de surveillance ont enregistré des valeurs allant jusqu’à 70 % de pollution en moins. Conséquences : il y a moins eu d’épisodes de pollution généralement au printemps et en été. Pour ce 2e confinement, plus souple que le premier, les effets sur la qualité de l’air sont plus limités.
Qu’est-ce que je peux faire pour limiter les émissions ?
Le pic de pollution actuel est marqué par la concentration en particules. Pour les éviter, les bons gestes à adopter sont les suivants :
- Chauffer un peu moins l’intérieur des maisons et des appartements : 18°C, un pull et des pantoufles pour tout le monde.
- Ne pas se chauffer au bois, c’est interdit en cas de pic de pollution car ça rejette beaucoup de particules dans l’air. Exception faite pour les personnes qui n’ont que ce type de chauffage à leur disposition.
- Ne pas faire de feux de jardin, c’est strictement interdit toute l’année, pic de pollution ou non.
- Respecter la circulation différenciée lorsqu’elle est mise en place : quand la pollution de l’air est très importante la Préfecture peut déclencher la circulation différenciée, qui impose aux véhicules les plus polluants de ne plus circuler.
- Dès que c’est possible, ne pas utiliser sa voiture
- Respecter les limitations de vitesse qui sont renforcées pendant les pics de pollution.
Les secteurs industriels, l’agriculture, le BTP et les entreprises de transports sont aussi mobilisés : ils doivent arrêter ou réduire les activités les plus polluantes, utiliser des systèmes de dépollution renforcés, voire abaisser leur volume de production.
Zoom sur… la circulation différenciée
Lorsque la Préfecture décide de mettre en place la circulation différenciée, seuls les véhicules les moins polluants, que l’on reconnait grâce à leur vignette Crit’Air, sont autorisés à circuler. Généralement, la Métropole de Lyon et ses partenaires accompagnent ces mesures en mettant en place des dispositifs comme la gratuité du stationnement résidentiel, la gratuité de Vélo’V, ou le Tick’Air permettant de voyager en illimité sur l’ensemble du réseau TCL pour 3 € par jour.
Que fait la Métropole pour améliorer la qualité de l’air ?
Permettre aux habitantes et aux habitants de mieux respirer et protéger l’environnement sont au coeur de l’action de la Métropole de Lyon. Depuis plusieurs années, la collectivité et ses partenaires se mobilisent pour améliorer la qualité de l’air.
La ZFE : zone à faibles émissions
Depuis le 1er janvier 2020, une zone à faibles émissions (ZFE) interdit aux poids lourds et aux véhicules utilitaires les plus polluants de circuler et de stationner dans la majeure partie de Lyon, Caluire-et-Cuire et Villeurbanne et une partie de Bron et de Vénissieux. La ZFE sera amplifiée à partir du 1er janvier 2021.
En dessous de 6 km en ville, le moyen de transport le plus rapide et le moins polluant, c’est le vélo ! Les services de la Métropole créent de plus en plus d’aménagements cyclables, comme les 94 km supplémentaires créés depuis la fin du premier confinement. En parallèle, des aides sont attribuées pour l’achat d’un vélo électrique, des stations Vélo’V continuent d’être créées… On vous en parle dans le dossier du dernier MET’ !
Pour laisser la voiture au garage, une autre solution bien plus économe en énergie et en émissions de polluants consiste à utiliser les transports en commun. Le Sytral et la Métropole travaillent ensemble pour améliorer le service en permanence : de nouvelles lignes, le prolongement des lignes de tram, bus et métro existantes, des horaires étendus, un trafic plus régulier…
C’est une aide de 1000 € à 2000 € versée pour le renouvellement d’une vieille cheminée ou d’un vieux poêle à bois par un équipement labellisé « flamme verte » 7 étoiles. Ces poêles ou cheminées plus récents permettent de réduire la consommation de bois et de limiter les émissions de particules polluantes, jusqu’à 30 fois moins.
La Métropole de Lyon aide financièrement les propriétaires qui réalisent des travaux de rénovation énergétique dans leur maison. L’objectif est de réduire les consommations d’énergie jusqu’à 60 % et d’éviter les émissions de gaz à effets de serre.
Pollution de l’air : une inaction qui peut coûter très cher
En juillet dernier, le Conseil d’État a constaté que depuis 2017 l’État n’avait pas pris des mesures suffisantes pour réduire la pollution de l’air en NO2 et en particules fines dans 8 zones du territoire français, dont la Métropole de Lyon. En conséquence, l’État devra payer 10 millions d’euros par semestre tant qu’il n’aura pas pris les mesures qui lui ont été ordonnées. Cette mesure prendra effet à partir du 10 janvier 2021.
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A****d 3 décembre 2020
Cordialement
L*********** 3 décembre 2020
Vous pouvez consulter ces mesures dans l'arrêté préfectoral accessible ici : https://www.rhone.gouv.fr/content/download/43567/241483/file/2711_AP__N1_Comb_%20BLNI.pdf.
Bonne journée
A****d 3 décembre 2020
L*********** 4 décembre 2020
Nous ne savons pas vous répondre, il faudrait plutôt poser la question aux services de l'Etat, à savoir la préfecture de la région Auvergne Rhône Alpes.
Bonne journée,
j**y 29 novembre 2020
j**y 29 novembre 2020
L*********** 30 novembre 2020
voici un lien vers l'étude (en anglais) : https://www.cedelft.eu/en/publications/2534/health-costs-of-air-pollution-in-european-cities-and-the-linkage-with-transport
Elle a été réalisé par un bureau d'étude hollandais.
Bonne journée,
j**y 30 novembre 2020
Avec toutes ces réserves, on doit constater que la France se classerait 9e sur 30 pays européens et seconde des grandes nations industrielles (derrière l'Espagne) suivant ce critère. C'est finalement plutôt bien. Mais plus mal placés que la France, on trouve l'Allemagne, le Danemark, le Luxembourg,... Alors un doute s'insinue...
J***************r 28 novembre 2020
Cordialement,
Jean-Yves Barbier
L*********** 18 décembre 2020
La chaufferie biomasse de Surville bénéficie des meilleurs techniques disponibles pour réduire ses émissions atmosphériques. Un système de filtration très performant permet de limiter les émissions de particules fines. Il est difficile d'isoler précisément le rôle de la chaufferie de Surville dans l'épisode de pollution. On sait cependant que les chaufferies urbaines fonctionnant au bois ne représentent que 0,1% des émissions de particules fines dans la Métropole de Lyon sur une année.
Bonne journée ,
d******u 27 novembre 2020
C*****L 27 novembre 2020
Comment lutter contre la pollution ???
Eh bien je vais vous le dire : on accroît le réseau de transports en commun, qui faisait aussi partie du discours des promesses électorales.
Qu'en pensez-vous ??????
Cordialement......ou pas .
un Villeurbannais plus guère content de l'être.... et à Lyon c'est pareil .......
L*********** 30 novembre 2020
Le développement du réseau de transports en commun fait partie des priorité de ce mandat bien évidemment. Pour votre information, vous écrivez sur le site de la Métropole de Lyon dont le président est Bruno Bernard, et non sur le site de la ville de Lyon.
Bonne journée
C*****L 30 novembre 2020
Le développement des transports en commun, on n'en entend plus parler.......
Attention, le temps passe vite, il ne faut pas prendre de retard............
Cdlt
r************s 27 novembre 2020
L*********** 30 novembre 2020
Les services de la Métropole traitent actuellement les dossiers reçus fin juin. Votre dossier devrait être étudié sous peu, ou l'a peut être même déjà été. Il faut ensuite compter une quinzaine de jours pour que le virement arrive sur votre compte en banque.
Bonne journée